Le monde est gris, le monde est bleu
Planqués aux pieds des haies les oiseaux s'agitent
les merles moqueurs ont perdu leurs chants
ça fouine et ça gratouille partout
ça soulève des paquets de feuilles à terre
pour chercher la vie dessous
Pendant ce temps la pluie pianote
sous des nuages épais sans déchirure
emmaillotant le jour dans leurs flocons
Un vent aigrelet a lancé l'offensive
ranimant au sol le roux des feuilles mortes
qui se recroquevillent encore un peu plus
Janvier s'emmitoufle dans l'hiver
bercé par ses gestes engoncés
les buées épaisses devenues lourdes
le cœur au bois dormant ralentit sa course
- un bout de branche du spectaculaire liquidambar -