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Katie, à l'Ombre des Mots Songeurs

Poésie entre vie, couleurs et lumières, entre mes ratures et mes baz'Arts

L'histoire de Rature Rainbow : Première Nouvelle

Publié le 28 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : Première Nouvelle
L'histoire de Rature Rainbow : Episode 20 (1ère partie)

D'aussi loin que remonte ma mémoire, la lecture a toujours fait partie de ma vie.

L’écriture, elle, je me la suis autorisée bien plus tard, quand elle est devenue une nécessité qui débordait de partout. Il y a bien eu le journal – certains disaient intime, je n’aimais pas ce mot – dans lequel je ne racontais que les platitudes d’un temps qui me semblait long, bouché à l’horizon, puis ces quelques poèmes pour des copines au collège qui voulaient épater leurs amoureux avec quelques rimes romantiques. J’étais toute émue qu’on m’en redemande, mais j’étais certaine qu’ils étaient nuls, que je n’avais pas le droit.

A douze ans c’est l’envie d’apprendre à jouer du piano qui m’a titillée, comme si ma vie en dépendait. A cette époque, prendre des cours c’était seulement pour les nantis ou pour ceux qui osaient.

Je n’ai pas insisté longtemps, voire même pas insisté du tout. Autant je pouvais aller décrocher la lune pour ceux qui en avait besoin, autant je n’aimais pas déranger, solliciter pour mon propre intérêt. Du coup je n’ai jamais su si c’est vraiment mes parents qui n’avaient pas pu faire l’effort ou bien si c’est qu’ils n’avaient jamais compris le feu qui me dévorait.

Cette tendance à l’effacement me vient de loin. Peut-être juste après mes seules années de gloire, ces trois petites premières années de ma vie en jaune et rouge, imprégnées des fumées d’une gare couleur sépia au goût violent de non retour.

J’aurais pourtant aimé qu’ils me devinent.

Rares sont ceux qui peuvent deviner ce qui se cache derrière les silences ou dans le blanc des lignes. Il faut les comprendre, c’est si douloureux parfois.

Alors je me suis fait plaisir toute seule, parce que l’envie devenait pressante.

En bas de chez nous, dans le château du village existait une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Je me l’étais accaparée. On ne poussait ses portes qu’au mois de mai, son mois à elle. Pour l’occasion on ouvrait en grand les deux hautes fenêtres, allumait toutes les lumières, fleurissait le moindre recoin et chaque soir du mois retentissaient les chants de gloire et d’allégresse auxquels je joignais ma voix, à fond les décibels, pour le simple plaisir de l’union qui faisait résonner nos cœurs et puis aussi un peu, pour veiller de près sur l’objet de tous mes désirs.

La fête battait son plein du premier au trente-et-un. C’était toujours triste de voir arriver la fin de ces jours de partage dans lesquels cependant je me tenais souvent seule, loin des groupes formés par plus ou moins d’affinités. Pourtant j’étais heureuse quand revenait le calme. J’allais retrouver mon coin pour moi seule. J’avais eu plaisir à leur offrir mes terres, pour qu’ils puissent chanter dans la lumière. Il était temps que je retrouve ma paix.

Dans cette chapelle, près d’une des deux fenêtres aux volets disjoints par où filtrait une lumière chiche, trônait un harmonium, vieux et poussif, tout poussiéreux, mais d’où sortait des sons qui m’emballaient dans un monde magique. Loin de tout j’ai inventé des mélodies uniques. Elles ont longtemps bercé mes étoiles autant que mes larmes.

Lorsque elle était vide, elle était lugubre cette chapelle, impressionnante avec ses vitraux qui allaient jusque au ciel, ses plafonds plein d’ombres, ses recoins regorgeant de mystères endiablés, ses échos menaçants dans les souterrains imprégnés de légendes effroyables. Je me faisais violence à chaque fois pour y pénétrer seule. Je traversais la salle le regard fixé droit devant - je ne voulais pas courir, surtout pas courir - me bouchant les oreilles pour ne pas entendre tous les pêchés du monde murmurés par les fantômes qui rôdaient là depuis l’éternité. Mais une fois assise, presque debout sur les immenses pédales, j’oubliais vite mes peurs assassines. Plus rien n’existait. J’avais retrouvé mon cocon, j’étais à l’abri.

J’avais réussi à obtenir du curé qui en assurait la gestion, qu’il me laisse y aller à mon gré. C’était un amour d’homme. Il s’occupait avec une réelle affection des jeunes désœuvrés de sa paroisse, nous emmenait à la plage dans son minibus brinquebalant pendant que les parents bossaient, transformait la salle de catéchisme pour nous initier au ping-pong, nous offrait des virées hors de nos frontières.

Sa mère qui assurait l’intendance ne le voyait pas du même œil. Je suppose qu’elle opposait ce que nous appelions de la méchanceté à la trop grande gentillesse de son fils, pour ne pas qu’il se fasse trop vite déborder. Ce qui fait qu’elle me refusait souvent la clef de mon repaire. Un petit non, pas cher et facile à donner qui renforçait son impression de bien faire.

Pour ne pas avoir à quémander - j’avais horreur de ça - j’ai rapidement trouvé une astuce. L’urgence souffle des audaces insoupçonnées parfois.

Avec le raffut que je faisais dans le quartier avec mon boucan du diable – j’aimais jouer, fenêtre ouverte, pour mieux communiquer ma joie - personne n’était dupe, mais les apparences étaient sauvées. En partant je laissais une fenêtre à peine entrebâillée. Elle était un peu haute, il me fallait l’escalader pour entrer et sauter, au risque de me rompre le cou, pour en sortir, mais j’étais comme un coq en pâte. J’avais enfin trouvé mon Paradis sur Terre.

C’est là que je me réfugiais dès que je pouvais m’échapper de mes obligations. Dans cette chapelle ardente ou alors dans la bibliothèque municipale où je dévorais tout ce qui tombait sous mes yeux assoiffés. Mon adolescence toute entière s’est passée ainsi, à lire ou bien à jouer des heures entières des morceaux sans tête ni queue, poussant des boutons magiques pour accompagner mes envolées qui m’emportaient dans un monde dont je cherche encore aujourd’hui le chemin.

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And the winner is...

Publié le 26 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur

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Pour une petite fille à naître

Publié le 22 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur

L'année 2015 vient de commencer pour le signe Chinois de la Chèvre.

Cet article est dédié à une petite fille qui va bientôt naître. Cela l'amusera peut-être dans quelques années, comme cela m'amuse aujourd'hui, de savoir ce qui a été dit sur son signe chinois et relevé par sa Mamie-mots...

Le signe de la Chèvre

Profil du signe

Les individus nés sous le signe chinois de La Chèvre sont de grands rêveurs. Tous artistes au plus profond de leur être, ils ont envie de refaire le monde. Ce côté rêveur peut exaspérer l'entourage, pourtant La Chèvre ne fait jamais de mal à personne, ce sont souvent des personnes tendres et sincères.

La dominante de son signe est le Yin.
La Chèvre a besoin de vivre avec des amis, de la famille, c'est un signe qui ne supporte pas la solitude. Il dépend des autres. Sans les contacts humains, La Chèvre peut facilement se laisser aller. Il a besoin de se sentir aimé. Si il se sent à l'abri dans son cocon familial, alors il sera très heureux.

La Chèvre possède des talents artistiques, il crée à chaque instant. C'est une personne douce, séductrice. Par contre, il n'est pas toujours joyeux, son pessimisme l'incite à créer, mais ce n'est pas toujours facile à vivre pour l'entourage qui subit ses sautes d'humeur.

Chiffres fétiches : 3, 4, 5, 12, 34, 45 et 54
Signes compatibles : Tigre, Cheval, Singe, Dragon
Signes incompatibles : Le Coq
Années lunaires : 1895, 1907, 1919, 1931, 1943, 1955, 1967, 1979, 1991, 2003, 2015

Amour

Les personnes qui appartiennent à ce signe sont romantiques. Très douces et sensibles, elles rêvent du grand amour. Elles croient facilement en l'existence d'une âme sœur. Quand elles pensent avoir trouvé la bonne personne, elles sont prêtes à s'engager pour la vie. La fidélité ne leur fait pas peur. Au contraire, elles adorent les unions tranquilles et constructives. Elles ont besoin d'un partenaire qui les sécurise sur les aspects pratiques de l'existence, et qui ne manque surtout pas de chaleur affective à lui donner quotidiennement.

Ce sont des personnes attachantes, qui s'attachent aussi beaucoup aux autres. Dans une relation amoureuse, elles s'investissent avec sincérité. La Chèvre ne supporte pas le mensonge.

Qualités

La Chèvre est douce. Cette tendresse innée, provoque de la sympathie chez les autres. On ne peut pas la détester. De même, La Chèvre aime naturellement les autres. Il prendra la défense des plus faibles, des miséreux, des opprimés. C'est une personne qui ressent la souffrance des autres. La Chèvre sait faire preuve d'empathie. Il est capable de s'oublier pour donner aux autres.

Ce signe du zodiaque est l'un des plus généreux. La Chèvre aime se rendre utile, elle a besoin d'apporter du réconfort à son entourage. C'est un être serviable et ses gestes sont désintéressés. Elle attend rarement quelque-chose en retour.

Défauts

La Chèvre a des humeurs variables. Difficile de vivre avec, sa nature imprévisible peut vite rendre la vie infernale si on prête trop d'attention à ses sautes d'humeur. La Chèvre a le tempérament d'un artiste, il est capable de transmettre sa joie tout autant que sa peine. Heureux de vivre la plupart du temps, ce signe ne contrôle malheureusement pas son caractère un peu fluctuant. Ce côté ambivalent, l'empêche parfois de se concentrer sur quelque-chose, il a tendance à manquer de méthode. La Chèvre agit à l'instinct, sans réfléchir, il a du mal à s'organiser. Les idées viennent comme bon lui semble.

Il peut avoir des réactions déconcertantes, passer du rire aux larmes sans raison. L'entourage ne doit pas y faire attention, l'empêcher d'être ce qu'il est le rendrait très malheureux. D'autant plus que La Chèvre est un compagnon fidèle et attentionné. Ses grandes qualités nous font vite oublier tous ses défauts.

Travail

La Chèvre travaille sérieusement. Son énergie débordante le rend productif. Par contre, il supporte assez mal le stress et pour bien faire a besoin d'évoluer au sein d'un cadre de travail serein. Trop de pression lui fait vite perdre ses moyens.

Il aime travailler en équipe, le contact avec les autres est important pour ce signe. La Chèvre n'est pas faite pour travailler seul chez lui. Il a besoin de discuter, de partager ses expériences avec des collègues. Travailler isolé, déprime très vite ce signe.

Doté de talents artistiques, La Chèvre s'épanouira pleinement dans les métiers de l'art. Il pourra ainsi mettre en avant tous ses dons et exprimer toute sa sensibilité.

Mais, cet art devra être exercé au contact des autres : comédie, couture, peinture, musique... La Chèvre appréciera de montrer de dont il est capable, il ne se renfermera pas dans sa bulle comme peuvent le faire certains artistes. La Chèvre n'aura pas peur de s'exposer.

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Je l'aime à mourir...

Publié le 21 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur

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Chopin Douceur

Publié le 21 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur

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L'histoire de Rature Rainbow : La vie légère

Publié le 20 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : La vie légère
L'histoire de Rature Rainbow : Episode 19

 

Lorsque la faim me quitte, me gagne la vie légère, la vie à prendre comme elle vient.

Démarrage au quart de tour, bouffées d’air pur dans le nez, des étoiles plein les mirettes mouillent à l’eau des larmes émues qui s’en vont en goguette le long des jours déliés.

Branlebas de combat, les doigts écartés dévoilent ma face cachée de lune. Je suis trop souvent l’autre, celle qui avance à pas de loup dans son histoire, celle qui écrit sur son grimoire par peur du vide et du monde qui l’entoure, appliquée, langue pendue sur des lettres aux rondeurs enfantines.

A bouche décousue, trop longtemps j’ai chahuté, piqué au vif, émoustillé mes rêves, leur offrant à pleines mains les fruits de mes désillusions, oubliant même de demander leurs noms.

Ils s’appellent Insouciance, Espièglerie, Amour, Liberté, Espérance, Joie, Douceur, Délire, Rire…  Tout ce que les fées ont déposé dans mon berceau et que j’ai presque oublié par peur d’abuser.

Mon ciel est fait de frimas aux premières lueurs de l’aube, réchauffé doucement par l’azur qui va clouer le soleil au zénith.

Intemporel, le tic-tac de l’horloge gravé dans l’espace ne raisonne presque plus au détour des secondes. La dernière, point final, m’attend quelque part, peu importe la route empruntée pour l’atteindre.

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Jeanne, Jules & Jim

Publié le 20 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur

Le Tourbillon de la Vie

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L'histoire de Rature Rainbow : Un, deux, trois... Soleil !

Publié le 18 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : Un, deux, trois... Soleil !
L’histoire de Rature Rainbow : épisode 18

 

Parfois ce serait bon de se déliter dans l’espace, sans heurt, sans bruit, sans laisser des traces, des tracas d’un passage éphémère.

Je suis flocon de neige posé sur Terre. Il me faut huit jours pour fondre au froid et cinq minutes au soleil. Peu importe que de mon chagrin coulent des larmes à mère. Je croule sous le poids du monde à ma manière, mains douces et mes pieds faits d’argile.

Dans mon giron je berce le vide, murmurant au vent des complaintes stériles. J’écris ad libitum, comme viennent les jours aux bras des nuits pâles. Mes rêves heurtés aux murs des gens futiles m’atteignent au tendre du cœur. Je parle aux bulles de savon qui éclatent en plein vol. Traversée de lumière, je replie trop souvent mes prières.

Parfois, un cri long suffirait à briser la colère pour rejoindre les ombres et le monde debout.

Je suis pluie de printemps qui gonfle le torrent. Je suis arbre flamboyant sous le roux envahissant de l’automne. Je suis le rire éclatant d’une vie qui se perd et tourne en boucle dans ses méandres. Je suis émois là où je ne veux rien.

Je ne suis rien d'autre qu'une passante ordinaire...

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L'oiseau ébouriffé

Publié le 15 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

Un matin d'hiver, l'oiseau et la neige, et moi dans mon nid

Un matin d'hiver, l'oiseau et la neige, et moi dans mon nid

Muette je m'étais endormie, endolorie, à l'ombre des plaies rouges, à vif mais sans regret. Sur ma banquise qui sombre, l'écho sourd me somme d'un retour aux normes, impératif et sans délai. La lumière mise en berne, je reprends la plume, emberlificotée dans des états d'âme assoiffée d'air pur. A califourchon sur une aile bancale je rejoins la Lune, ses clins d’œil complices et ses secrets. Sur ses rivages, cratères dentelés, je suis enfin une, éloignée des défaites et des rivières qui grondent. Sous la frange, l'écume, falbalas en jupe longue, fanfreluches et quolibets...

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Un jour de neige teinté de rouille

Publié le 5 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans instantanés

Un jour de neige teinté de rouille

Pendant que le temps passe et lasse, au ciel on plume les oies.

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