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Katie, à l'Ombre des Mots Songeurs

Poésie entre vie, couleurs et lumières, entre mes ratures et mes baz'Arts

En bouton d'or sous la lame

Publié le 14 Avril 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

   En bouton d'or sous la lame

 

 

Dans la morne plaine

je voyage seule et loin

trop loin au-delà des collines

toujours à deux pas du cœur

à deux doigts de l'âme

l'horizon en visière

du côté où flamboie le soleil

 

Au carrefour rue des étoiles

le ciel est ma terre vagabonde

friches profondes où je m'enlise

dans des rêves à deux balles

écoutant leur douce chanson

 

Pour ne pas m'effondrer

sous mes sens devins exacerbés

je m'habille de pacotille et falbalas

d'encre fraîche et de papier joli

 

Trop savoir fait mal et j'ai si mal...

 

Aveuglée plus souvent qu'à mon tour

pour avoir trop touché aux étoiles

pour ne plus voir ne plus comprendre

je dois mais ne peux coudre des paupières

insensibles et sourdes sur mes yeux

 

Il ne faut rien attendre de l'aube

ni de ceux qui ont emporté la lumière

rien ne règlera jamais le problème

sauf à trouver le langage juste

et c'est pour ça que j'écris...

 

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Démêler le ''Oui, mais... ''

Publié le 13 Avril 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

     Démêler le ''Oui, mais... ''

 

Marcher à l'envers dans ma tête

remonter le temps

avancer fière pour rester debout

badigeonner mes murs froissés

oublier l'ombre crasse et épaisse

dessiner le contour d'un visage

laver à grande eau les soupçons

repeindre tendrement la lumière

prendre dans mes bras le soleil

 

Des nœuds coulants

défaire

des heures entières

désensabler le mystère

l’œil furtif glissé

ultime face-à-face

à pâlir et chialer

blême et bouleversée

un poids fond dans la glace

 

 

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Jim Harrison, une heure de jour en moins

Publié le 13 Avril 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur


Parlez-vous aux chiens, aux chevaux, à d’autres animaux?

Oui, je parle aux chiens mais aussi aux ours, et ce depuis mon enfance. Pas plus tard qu’hier soir, à 3 heures du matin, j’ai eu envie d’écrire à ma chienne Zilpha pour lui expliquer pourquoi je n’étais pas là pour sa promenade matinale. Normalement, elle me répond d’un sourire, comme une belle femme qui ne peut pas parler parce qu’elle vient d’un pays qui n’a pas encore été inventé !

Extrait de l'nterview au Nouvel Obs - Propos recueillis par Didier Jacob

Qu’attendez-vous de la vie? De la sophistication, du désir, de l’amour, le Prix Nobel, la sagesse ?

C’est quoi, la sophistication ? Le désir et l’amour, oui, c’est important, car comme l’a dit Freud, «la sexualité refoulée donne naissance à l’art». L’alternative au désir et à l’amour, c’est la torpeur et l’ennui. Ne ressentir aucun désir biologique, c’est un grave problème quand on est écrivain… Et pour le Prix Nobel et la sagesse, je n’y pense même pas, ce sont des abstractions créées par des hommes que je ne connais pas.

Extrait de l'nterview au Nouvel Obs - Propos recueillis par Didier Jacob

Croyez-vous au surnaturel ?

Naturellement, j’y crois. J’ai reçu des instructions spéciales directement envoyées par les dieux. J’ai publié un livre aux Etats-Unis intitulé «A la recherche des petits dieux». Un seul Dieu ne peut, à lui seul, créer 19 milliards de galaxies. Savez-vous qu’une cuillère à café d’un trou noir cosmique pèse près de 3 milliards de tonnes? Vous vous imaginez la force d’une telle cuillère? Et donc, s’il existe 19 milliards de galaxies, pourquoi moi, je n’aurais pas une âme? Aussi infiniment petite soit elle. Peut-être aussi petite qu’un photon, ou encore mieux, que l’un de mes neurones? Ne pas croire en la résurrection a toujours été inconcevable pour moi. Mais je constate de plus en plus les dangers du monothéisme en ce bas monde.

Extrait de l'interview au Nouvel Obs - Propos recueillis par Didier Jacob

(Extrait, Marcher p.23-24)

croassement des corbeaux dans le ciel,
 un épervier
de Cooper flotte solitaire dans la brume
 célibataire ;
marcher bêtement en ayant mal aux pieds,
dans le soir, le sumac et les ronciers de mûres,
sur la route du lac, les pieds glissent sur le
 gravier,
engoulevents, oiseaux de nuit s’éveillant,
 trébucher vers
la rive du lac, se déshabiller sur la douce mousse ;
marcher dans l’obscurité sirupeuse et sans lune
 d’août,
l’eau froide, écarter les nénuphars, entrer
 dans le lac,
les pieds rebondissent sur le fond vaseux
 jusqu’à ce que
l’eau engloutisse la tête ; couler pour marcher
 au fond
puis refaire surface, marcher sur l’eau,
 avancer parmi
les massifs de roseaux, serpents et grenouilles,
jusqu’à la rive opposée du lac, puis remonter
 au-dessus
des tilleuls et des aulnes, le champ de chaume
 rêche
et les balles de foin, vers la forêt,


Recueil de poèmes : Une heure de jour en moins

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D'or pur et de miel

Publié le 10 Avril 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

 

   D'or pur et de miel

 

 

Il arrive que parfois

lors d'une pure jouissance

dans des caresses de miel

la porte des cieux s'entr'ouvre

pour poser le bout mouillé des yeux

et le cœur débordant de tendresse

sur l'extase du jour heureux

 

 

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Désaimance

Publié le 9 Avril 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

   Désaimance

 

De lavande papillon en mots lierres oblongs

offrande de la terre mère où s'enracinent mes pensées

qui ne songent qu'à plomber l'insoutenable légèreté

je suis envahie jusqu'à l'overdose

convulsée dans la transe d'une vie en transit

qui a pris possession de mes tripes

à mon âme défendant

diables et farfadets mutiques

imprimant dans mes chairs leur folle musique

 

Je voudrais à bras-le-corps

me saisir du monde

de ses non-dits

les pétrir

les malaxer

les tourner en bouche

éructer dans un silence d'or

balayer d'un revers d'envie

le calciné de mes jours

ses cendres moroses

mes rêves aplatis

 

Je voudrais hausser le ton

baisser la lumière

un peu moins

cligner des paupières

ne plus avoir ce regard ébahi

sur le maudit de l'outre-tombe

des vivants morts d'être nés

je voudrais apprendre à désaimer

 

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Indocile futilité

Publié le 9 Avril 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

  

  Indocile futilité

 

Dans mes heures d'orgueil

engluée dans le verbe

jusqu'à déflorer sa lie

ma plume blanche agrippée

sur le bout de ma langue

les sens en jeux interdits

je happe les mots pas sages

traque le rêve imbriqué

d'un sujet qui s'égare en fiasco

au hasard de mes pages

 

Des notes haussées de gloire

teintées d'une mortelle envie

sonnent aux tympans

orgues barbares éphémères

leurs flonflons décousus

bégayant sur le tableau

 

L'humeur grave est à la fête

au feu bariolé d'artifice

au pétard mouillé

à l'hallali

 

Le manège à son comble

la vague retombe triste

barbouillée de dépit

 

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Mon Andy Warhol au soleil

Publié le 6 Avril 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans instantanés

- Andy au soleil -

Mon affectueuse révérence posthume à mon petit ami disparu voilà deux ans passés. Pour les dix années de bonheur partagé en sa compagnie et parce que certains jours il me manque plus que d'autres...

Il s'appelait Andy. Pour moi il était souvent mon Andy Warhol, aussi strict dans l'amour exclusif qu'il nous portait que pouvait être exubérant l'artiste du même nom...

Je n'ai jamais connu un chien aussi gourmand que lui. Il mangeait de tout, jusqu'aux feuilles de salades vertes et aurait pu manger vingt-quatre heures sur vingt-quatre si on l'avait laissé faire. Seuls les champignons et l'avocat le répugnaient. Il aimait se tenir près de moi quand je cuisinais et emportait souvent un bout de carotte comme on emporte un trésor. Il ne devait sa ligne svelte, qu'il a gardé jusqu'au bout, qu'à l'attention de ses maîtres qui veillaient scrupuleusement sur l'heure et la ration du repas quotidien. (Les chiens ont l'avantage sur moi, qu'ils ne savent pas encore ouvrir les placards où se trouvent les gourmandises à grignoter... )

Petit chien adorable, avec son caractère bien trempé il serait devenu vite tyrannique sans une poigne de fer dans un gant d'amour pour le diriger.

Il adorait nos jeux. Son préféré était le jeu de la poursuite où il nous échappait avec des bonds gracieux et vertigineux dignes d'une gazelle. Il ne se lassait jamais de nos caresses qu'il savait quémander jouant d'un regard de pauvre chien battu. Il aimait aussi beaucoup se caler confortablement offert à la chaleur des rayons du soleil. Un vrai chien-chat en quelque sorte.

A toi, l'ami fidèle, qui occupe une place particulière dans mes souvenirs, j'offre ces instants...

- Cabot comme pas possible, il posait comme personne (même quand on ne lui demandait rien), quitte à supporter stoïquement la tige de verveinette qui lui chatouillait le museau en le faisant loucher -

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Le livre du moment ''Le garçon'' de Marcus Malte

Publié le 5 Avril 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur

*  Le garçon  -  Un roman de Marcus Malte  *

Ou le regard violent mais plein d'une infinie tendresse porté sur notre civilisation. Le tout empreint d'une indéniable poésie.

Extrait :

(de la p. 85 à la p. 87)

 

Il va demeurer près de dix mois au sein de cette société. Tout l'univers est là. S'il avait l'intention de découvrir ou tout au moins de mieux cerner quelle y était sa place, quel rôle lui était dévolu, alors il faut bien constater que cette place et ce rôle s'apparentent fort en ces débuts à ceux d'un valet de ferme. Et dans cette expression n'est-ce pas le terme « valet » qui prime ? Trois décennies plus tard, quelque part dans les confins de la jungle amazonienne, un vieil Amérindien clairvoyant et désabusé lui dira en substance ceci : Votre peuple (et là-dedans il comprendra l'ensemble de l'humanité hors les quelques tribus voisines de la sienne), votre peuple n'est constitué que de valets et de maîtres, d'une grande quantité de valets et d'une petite poignée de maîtres, d'une infinité de valets, insistera-t-il, pour un unique maître au final, chaque valet aspirant de tout son cœur et de toute son âme à passer maître à son tour, mais chaque maître étant en réalité le valet d'un autre maître encore plus important que lui, et cela valant aussi pour vos dieux qui servent à n'en pas douter les desseins d'une puissance qui leur est bien supérieure, et non point bonne et charitable celle-ci, mais malveillante, maléfique, il n'y a qu'à ouvrir les yeux pour s'en convaincre, il n'y a qu'à voir ce que l'on vous impose, ce que vous endurez, ce que vous acceptez, il n'y a qu'à vous regarder agir et vous regarder vivre, ça crève les yeux, vos dieux sont des valets comme les autres, ni plus ni moins, si bien que si l'on fait le compte il ne reste que des milliers des millions de valets pour ce seul maître, le maître suprême, vraisemblablement cruel, vraisemblablement dément, et si tant est encore que l'on ne considère pas ce maître comme étant lui-même soumis à sa propre cruauté, subordonné à sa folie, c'est-à-dire qu'il soit en somme son propre valet. Mais comment s'en affranchir ? Demandera le vieil Amérindien. Comment votre peuple, le tien, dira-t-il au garçon, pourrait-il recouvrer sa liberté ? Tuer le maître ne fera pas de vous des hommes libres. Éliminer le maître ne permettra pas d'éliminer les valets que vous êtes. Pourquoi ? Parce qu'un autre aussitôt prendra sa place et un autre après lui, et encore un autre. Sans fin. Le cycle se poursuivra et la cohorte des valets se perpétuera. Parce que ce qui fait ce n'est pas son maître, ce qui fait un valet c'est son désir de devenir maître. Cela et rien d'autre. Tuer le maître ne serait donc d'aucune utilité, ce qu'il faut c'est tuer, c'est éradiquer le désir de l'être. Cette ambition-là, cette envie, ce besoin, il faut s'en délivrer. C'est l'unique solution. Mais il e me paraît pas, conclura-t-il, que votre peuple soit près d'y parvenir, ni même qu'il soit près de le souhaiter. Voilà la teneur du discours que lui adressera bien des années plus tard le vieil Amérindien clairvoyant et désabusé. Un discours étayé par une expérience au cours de laquelle il aura accepté, par curiosité, de quitter pour la première et dernière fois sa chère forêt et ses palmiers géants et ses tamarins dorés pour suivre une équipe d'ethnologues britanniques qui l'aura emmené à Londres et à Cambridge et à Edimbourg et dans diverses capitales d'Europe et des États-Unis et dans des villes de moindre importance où il aura eu l'occasion de rencontrer nos plus grands chefs et nos plus grands sorciers et des chefs plus petits et des sorciers moins fameux et toute une théorie de charlatans et de foules d'indigents et de souffreteux et de ce qu'il ne pourrait qualifier autrement que de sauvages et quand bien même son périple n'aura pas duré plus d'un an cela lui aura été amplement suffisant pour démonter les rouages et comprendre le fonctionnement de notre civilisation et s'en faire une opinion d'où découleraient des sentiments à notre égard qui, pour être franc, oscilleraient entre le mépris, le dégoût et la compassion. Un discours que le garçon écoutera avec attention, jusqu'au bout, sur lequel cependant il n'aura pas la possibilité de méditer, étant prononcé dans un de ces dialectes aborigènes absolument inintelligible pour lui. Sera-ce la raison pour laquelle le vieil Amérindien, au terme de son laïus, se départira soudain de son air désabusé pour éclater d'un rire sonore ? Comme s'il venait de jouer un bon tour au garçon. Comme si tout cela n'étais qu'une vaste comédie, tragique et grotesque, de la vie. Et son rire extravagant ne manquera pas de faire décoller quelque ara planqué dans la canopée ni de faire tressauter la tête humaine réduite à la taille d'un pamplemousse qu'il porte à son cou.

Mais nous n'en sommes pas là.

 

Le livre du moment ''Le garçon'' de Marcus Malte
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Flotte au-dessus tout ira bien

Publié le 4 Avril 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

  Flotte au-dessus tout ira bien

 

Mes ailes de papillon prises dans le filet

le plus petit souffle suffirait

pour que dans ma peur de l'eau

noyée je retombe en poussières

cœur vrillé au creux des tourbillons

filant l'insolent vertige

lesté dans le torrent des larmes

de l'angoisse familière

 

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A midi c'était pizza solo

Publié le 3 Avril 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs

Moche car faite trop vite (il était tard et j'avais trop faim) mais si bonne pourtant, voici ma pizza solo de midi

 

Ma recette de la pâte pour deux pizzas (j'ai glissé la moitié de la pâte en boule au congélateur pour une prochaine fois)

 

  • 250 g de farine blanche

  • 12 cl d'eau tiède

  • 4 g de sel

  • 2 cuillères à soupe d'huile d'olive

  • 1/2 sachet de levure à pain

 

  • Ajouter dans la cuve du mixeur 250 g de farine, le sel, 2 càs d'huile d'olive et ½ sachet de levure à pain

  • Mettre en marche le mixeur pendant 2 minutes.

  • Laisser reposer la pâte 30 minutes.

  • Pour finir étaler à l'aide des mains la pâte sur une planche farinée

  • glisser la pâte sur une plat à pizza

  • Garnir comme on aime. Pour moi c'était sauce tomate (3 tomates congelées cet été, cuisinée avec huile d'olive et origan)

  • 2 tranches de jambon blanc

  • saupoudrer généreusement de gruyère râpé

  • quelques olives noires pour le goût et la déco

  • glisser à four chaud, th. 9 (270°) 5 à 7 min puis 10 min de plus th. 6/7

  • Miam !...

 

 

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