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Katie, à l'Ombre des Mots Songeurs

Poésie entre vie, couleurs et lumières, entre mes ratures et mes baz'Arts

L'Hydre démystifiée

Publié le 2 Mai 2016 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

L’hydre démystifiée

Lorsque aux confins du désert envenimé une nuit de satin s’illumine
Aladin dans sa lampe a le cœur en suspens

 

Dans le matin vague de mes rêves barbouillés
tout en haut du revers des orages obsolètes
participes et points déliés le vide en-dessous
accoudée au bastringue violent d'un jour banal
dans un faste grandiose d’émotive expansive
l’exclamation timide couturée d’allégresse
ma langue éprise d’aise sur une page chavirée
sous l’audace exorbitée d’une encre malhabile
bouche close torturant toujours la même histoire
s’offre le valdingue d’une extase primitive
où mes motifs en toc à foison vont frimer
apaisant si mal ma soif inextinguible

 

L'Hydre démystifiée
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Silence au sel brûlé

Publié le 30 Avril 2016 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

Silence au sel brûlé

 

Cette première fois de fin d'avril n’est pas dans la coutume

Le retour en amnésie a eu lieu la conscience manifeste
engourdissant douloureux affligeant voyage intra muros
accrochée à mon refuge pitoyable de naufragée lambda
griffes atrophiées j’ai rien voulu lâcher au vide ni lest ni laid
j’ai joué à pis que pendre l’anesthésiée serrant les dents
titillé sans conviction la provoc d'un petit no limite
moi qui vis dans un carcan aux dorures sur mesures
étouffant d’air qui cherche sans fin sa clef
éclaboussée par le sang pur d’une aveuglante réalité 
sous le poil à barbe bleue j’ai chatouillé enquiquineuse
le temps languissant à mourir cent fois sous les souhaits
tout le cru ébahi d’un demi quartier de Lune
pendue à l'élastique boomerang so chic 
mais si triste du no word’s land 
d’où les fleurs écloses au fusil je reviens à tout jamais

 

Silence au sel brûlé
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Lexical play

Publié le 24 Avril 2016 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 Lexical play

 

Mortelle sous la lune je vais jouant
je vais la plume élimée sous l’aile du vent
acclamer dans l’abîme amasser anonyme
chimères et chamade colin-maillard chuchotements

Bohémienne bavarde docilement brimée
voulant sur vélin verbal enflammer l’émouvant
mes glorieuses splendeurs et leurs sons sang-mêlés
au summum envouté des silences solitaires
soliloquent enflammés soulignant les entailles
entames et prélude au jour qui se lève 

Rafistolée au flanc de l’énigme je m’époumonne
marginale dynamite émoussée d’avoir trop méloper
moi énième particule d’un épais mal-en-point
mon ermite enroulé bien au chaud dans les cendres
macule de rouge tout le blanc qui louvoie

 

Lexical play
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Ibidem, hier, page 1 à p. der

Publié le 23 Avril 2016 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

Ibidem, hier, page 1 à p. der

 

Animale allumeuse d’amadou croque-mitaine
abîmée d’admiration dans la promesse d’écume balbutiée
munie d’une dimension d’émoi vrai domino épidermique
sous catimini chemine énorme mon brame d’enluminée
leitmotiv insoumis demi-monde aux clameurs d’ombres
où moi fourmi pusillanime frimousse au grimage gommé
dans mon plumier d’amnésie étrange où la frime gronde
l’émotion morveuse en témoin somnanbule agacé
harmonisée dans mon aquarium effleure le monstre émargé

 

 

 

Ibidem, hier, page 1 à p. der
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Il est un jeu léger

Publié le 22 Avril 2016 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

Il est un jeu léger

 

Mes griffures tracées à l’horizontale dans le spleen
vaniteuse apothéose d’un bazar qu’on dira coutumier
ma langue râpeuse aventureuse délicieusement décomposée
de sa complaisance terrible accapare l’inusité de ma raison
croisée silencieuse nichant sa crainte dans l’ascèse
et moi ensorcelée par le biais que prennent les choses
devenue écrivailleuse tyrannisant de mal en pis l’écrit
ma bizarre cargaison de mots vertiges à terre délacée
pour désencombrer ma fantaisie d’un défi fou à lier
dans un flirt endiablé j’atomise ma balade précieuse

 

 

Il est un jeu léger
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Défaillance

Publié le 21 Avril 2016 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

Défaillance

 

Du haut des falaises dressées dans ma vallée du flou
où par la force des faits fière parfois je me hausse
pour m’affranchir de la fronde d’un soleil camouflet
agrippée trop fair-play au bluff des regards bouffons
farfadet par défi bafouilleuse crève-la-faim
je refoule l’affection mais bien vite affligée
la faconde envolée je m’écroule et défaille
et le vide alentour vorace m’avale

 

 

Défaillance
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Le temps des reflets

Publié le 17 Avril 2016 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

Le temps des reflets

Dans mon miroir grandiose mélancolie piqué de blues
pluie et gouttes d'un laid fondu dans l’indigo du ciel
adossée agrippée chavirée à la taille du printemps
une presque envie tiède à frime affleure affamée
pendant ce temps sur la haie l’oiseau tait ses trilles
et moi repliée dans ma coquille froissée de papier 
jouant la note à moduler d’un cri fou je m’égosille

 

Le temps des reflets
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My moody blues

Publié le 16 Avril 2016 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur

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La grand-voile déglinguée

Publié le 15 Avril 2016 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

La grand-voile déglinguée

 

Assise pieds pendus sur la margelle des minutes claires
chaque seconde poussant l’heure au précipice
je mâchouille l’air du temps en lambeaux effrités
les corbeaux et leurs griffes fixés au crépi

Depuis l’homme debout dans sa pose savante
peu ou prou l’idée tourne tremble et fermente
va son chemin maille après miette tricote sa vie
destination confuse via le Paradis

Ce matin sur son axe
ma tête à claques a pivoté
dans tous les coins se furent
des grincements de vieux gréement rouillé 
choses enfouies mille fois entendues 
ressassées par le vent rejetées par l'amer

 

 

La grand-voile déglinguée
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Je connais les réponses

Publié le 13 Avril 2016 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow (épisode 30)

 

Je connais les réponses

 

Pour cause d’évènement majeur dans ma vie, du genre qui squatte toute mon attention dès le réveil, parfois je ne peux m’astreindre à l’exercice de la plume facile.

Que cela vienne à durer deux ou trois jours, et me voilà libérée, pfft… l’envie d’aller tarauder les mots est allée se faire prendre ailleurs.

Toutefois il ne faut pas trop rêver. J’ai le maniement des menottes facile, et je connais le couplet par cœur du besoin qui rapplique ventre à terre pour me rapatrier dans sa geôle.

 

Pourquoi c’est « l’écrire » qui me vient quand il faut égoutter les mots ?

Pourquoi ne pas tout fracasser, tout envoyer valdinguer à la place ?

Pourquoi le soin pris à faire propre et belle la page blanche ?

Pourquoi je suis si compliquée ?

 

Quel est ce besoin qui me pousse en dedans ?

Quel est le but visé ?

 

Ça ne sert à rien d’écrire, mais tant qu’on ne le sait pas on peut planer au beau fixe en tournant les mots.

 

(Je me déteste quand je me rends compte que je fais semblant de ne pas savoir.)

 

Ecrire pour moi ce n’est ni tout à fait un plaisir, ni tout à fait une torture.

Je dirais, c’est une prolongation.

Mais une prolongation de quoi ?

De la pensée ?

Bof, la pensée ! Quand on sait ce qu’elle vaut …  Tu la tournes en bouche deux secondes et déjà l’idée première a disparu.

De mon chagrin ?

Si chagrin il y a, je devrais être la première informée, il me semble, non ?

Tellement bien informée, que je peux jurer (et même cracher) n’avoir rien vécu qui vaille de verser autant de larmes, étant entendu qu’il appartient à chacun de mettre à son niveau la jauge pour estimer pareille affirmation.

Parfois je me dis que c’est à cause du chagrin ancestral, l’indécrottable qui colle au train du genre humain dès lors qu’il se rend compte de sa condition. Etre et ne plus être, that’s the question, my dear !

 

Pour être franche, le voilà mon vrai drame. Surtout le fait de n’avoir jamais rien demandé, ni d’être, ni ne plus être.

Pourtant, à en croire certains, la vie c’est le plus beau des cadeaux.

Oui, mais un cadeau empoisonné, alors !

Je m’explique : tu arrives sur Terre, la bobine guillerette, prête à croire que l'éternité t'appartient, comme elle appartient à tout ce qui t'entoure, d'ailleurs. Puis tu fais un tas de rencontres. Les moches, tu les oublies dare-dare, ça ne sert à rien de s'embarrasser, les belles, ma foi, tu t’y habitues comme à l’air que tu respires tous les matins à ta fenêtre. Lorsque tout à coup, patatras, tu commences à comprendre l'étendue du problème. En voilà une qui se fait la belle, puis une autre, et une autre encore. Parties au ciel, on te dit. Mais ne t’inquiètes pas, tu iras les rejoindre dès que ton heure sifflera trois fois, et du coup c’est toi qui abandonneras tous ceux que tu aimes… et l’air qui vient soudain à manquer, c’est juste une question d’habitude, tu verras...

 Et il faudrait applaudir et accepter tout ça sans sourciller ?

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