Quand je dis oui avec la tête et non avec le cœur
Ce n'est pas tant au gré de mes envies
mais d'un vouloir où je ne maîtrise rien
Parfois lorsque mes doigts disent oui
la confiance prend froid et me quitte
bouclée dans la peur débile du ridicule
ma pensée se trouble et le doute s'installe
A l'heure endolorie où le cœur empesé
m'emprisonne entre ses plis d'apprêt
la candeur pendue aux illusions mièvres
de toute sa morgue déconvenue me chavire
et me rend triste à en mourir encore une fois
J'ai comme une écorchure de chat mouillé
à l'allonge bizarre de mon ombre de zèbre
une étoile ancienne qui ne sait cicatriser
cousue indélébile comme peau de chagrin
sur la béance éperdue de mon accent blessé
- sur les remblais du chantier d'en face poussent des fleurs -