En mode pause...
A l'heure où les althéas fleurissent, il est temps pour mon clavier de prendre la pause...
Le temps d'aller cueillir quelques noisettes et de me rougir les mains avec les mûres des haies qui m'attendent...
A demain...
Poésie entre vie, couleurs et lumières, entre mes ratures et mes baz'Arts
Publié le 31 Août 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse
En mode pause...
A l'heure où les althéas fleurissent, il est temps pour mon clavier de prendre la pause...
Le temps d'aller cueillir quelques noisettes et de me rougir les mains avec les mûres des haies qui m'attendent...
A demain...
Publié le 29 Août 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse
Over my shoulder
Des rêves insoumis plein la tête, et le temps qui passe n'y change rien...
Des bouts de rien genou à terre
sur l'éphémère tête penchée
ce rien sans visage et sans nom
ce moi délétère les jours d'abandon
Emmêlée dans un regard de vagues
où peine et rame une part de joie
au coin du bois la pie jacasse
brume blanche et brune à la fois
Zombies naissent les mots
ceux à deux balles mais surtout les autres
les mots flonflons lisses et cendres
d'une offrande douce qui tourne en rond
Publié le 27 Août 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse
De sable et de poussières
Quand le geindre s'occupe de faire le pain
cerises guillerettes sur la table et grappes de raisin
sortie du pétrin comme on sort de l'enfer
il y a dans ma bouche le goût pur des choses
Véritable marasme mes remous d'âme
ma vie belle engloutie bulles lourdes
adossée au bastingage des sanglots
affolée dans les volutes d'un tango sauvage
le cap par cœur sur le bout de mes doigts
je saccade et suffoque à perdre haleine
Dans l'abri soufflé au creux de mes mains
sous l'arrondi du souffle chaud
les nuits de verre je rêve de sarbacane
le vent des mots brûlants portant l'écho
Publié le 26 Août 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse
Amour manqué
Chétif pris dans un repli de mémoire
étouffé son cœur un oiseau geint
Froissée atrophiée elle blessée
inhalant les poussières de l'exil
bute sans cesse aux pierres du chemin
Dans le cœur des fleurs l'amour en pointillé
souffle ses couleurs et l'âme apprivoisée
Publié le 21 Août 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse
Les jours où j'ai bouffé ma frime
Les cons finissent toujours par me dégommer de la carte, eux déconnent à pleines dents pendant que moi je doute, et je redoute...
J'ai le cœur pelote de laine
embrouillé barbouillé
sur quel bout faut-il tirer ?
Le soi de la nostalgie s'en mêle
mes regrets ont relents de remords
mes souvenirs le goût du fiel
Pour n'avoir rien osé ou parfois trop
accrochée à mes fils chamarrés
défaite et récidiviste
une nausée barbelée monte aux lèvres
Hier une fois encore danse la gigue
dans un mal à dire qui me délite...
Publié le 19 Août 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans instantanés
- La tourterelle et l'albizia -
Publié le 16 Août 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse
Je file enguirlandée
Dans les poussières d'un premier rayon de soleil, le matin nouveau ensemence la Terre...
Mes lambeaux colmatés de rires et d'espoir
défaites renfrognées dans un coin de mémoire
oser est le mot clé du jour qui se lève
Dans un coin de mes pages vierges et blanches
se dessine comme un rêve le rose de la vie
Nourri au laid de mes ombres éblouissantes
le blues s'est pendu au fil du noir de mes nuits
Publié le 15 Août 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse
Mélo boosté
Quand le ciel pleure dans mes yeux, il est où le bonheur ?...
J'ai l'imposture passive les jours gais
les jours moins je me noie
ma peine est immense
A la démesure de ma gêne mes mots
hoquet balbutiant ricochant
tâtonnent dans ma nuit
Assise au bord du néant ventre noué
j'ai beau l'ardeur fouetter
me lâche ma force vive
Publié le 13 Août 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur
Moi, en ce moment, c'est écouter pousser les fleurs et
lire Christian Bobin qui me console...
(…) je ne vois toujours pas de différence entre la pensée pure et une petite pâquerette. Je suis toujours hostile aux dogmes de la théologie comme aux systèmes philosophiques. Vouloir expliquer le monde, c'est comme vouloir faire entrer des roses dans un vase à coups de marteau. Quand on veut expliquer, notre pensée se rigidifie immédiatement à notre insu. Pour ma part, je n'aime pas qu'on m'explique : j'aime mieux écouter avec mes yeux. Au fond, je crois que je déteste le bon goût, les intellectuels chics, raffinés, et la façon qu'ils ont de se partager le gâteau du monde. (...)
(…) Ce qui est terrible avec les intellectuels, c'est leur esprit de sérieux, parce qu'on ne sait rien de cette vie ni de l'autre : alors, par quel tour de force en arrivent-ils à une suffisance ? Par leurs opinions, ils arrivent à faire tourner le vrai comme on fait tourner le lait.
Pour ma part, les conversations les plus inouïes que j'ai connues, c'était en m'agenouillant à côté d'un enfant, de façon que ma tête soit à la hauteur de la sienne. D'ailleurs, si on interdisait aux auteurs de mettre leur nom sur la couverture de leurs livres, la plupart n'auraient même pas commencé à écrire une seule ligne. Il y a de rares livres dans lesquels on voit la vie grandir, mais la plupart du temps, c'est seulement le nom de l'auteur qu'on voit grandir.
Le plus grand écrivain, on ne connaît pas son nom. C'est celui qui a écrit « A la claire fontaine » ou « Gentil coquelicot ». Je n'attends rien d'autre d'un écrivain que ce que j'ai reçu de mes parents : qu'il me console, m'éclaire, m'aide à grandir et à me séparer de lui. (...)
Publié le 11 Août 2019 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow
- Dame Lune à moitié, un samedi soir sur la Terre -
Exil mon narguilé
Les rires avares de ceux qui ne savent pas voir la beauté du quotidien m'agressent et me blessent...
D'aussi loin que j'écris je me demande pourquoi j'écris, concentrée comme si ma vie en dépendait, en exil d'une terre promise par je-ne-sais-qui me promettant je-ne-sais-quoi... Pourquoi ce laisser-aller, cette folie sur la page blanche, cette quête désespérée d'un interlocuteur qui m'apporterait ce qui est plus beau que le monde ?
Je n'ai pas le goût des voyages en touriste. Mes seuls voyages se font les yeux rivés devant une rose ouverte, devant le jeu des oiseaux sur les bouleaux, dans la haie, devant un lever de lune, un soleil qui se lève ou s'éteint, une pensée en train d'éclore dans les nuages mon ombre fondue dans la lumière, le cœur délicieusement éclaté par le spectacle qui se joue devant ma fenêtre et auquel je ne comprends strictement rien.
Ce mystère qui sans cesse m'échappe m'emporte loin. Il est mon salut et j'aime ainsi rêver le regard ouvert sur ce qui peuple humblement le néant...