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Katie, à l'Ombre des Mots Songeurs

Poésie entre vie, couleurs et lumières, entre mes ratures et mes baz'Arts

Au jardin il y a...

Publié le 28 Février 2021 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans instantanés

 Le doronic éblouissant

Les myosotis, fleurs préférées d'une petite princesse qui adore jardiner

l'odeur sublime du mimosa en fleur qui enivre la journée

les primevères savourant les rayons d'un soleil printanier

des jonquilles fièrement dressées depuis plusieurs jours déjà

Les pensées qui ont fleuri l'hiver

Les saxifrages viennent de prendre leurs nouveaux quartiers

Encore le doronic, pour son jaune joyeux

Les saxifrages sous un autre angle

Des myosotis, dont on ne se lasse pas...

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Mon aval pour un nouvel à vau-l'eau

Publié le 22 Février 2021 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Mes listes à la gomme de charabia

 

     Mon aval pour un nouvel à vau-l'eau

 

L'occasion est trop belle pour refuser cet appel du pied de ma plume prise de frénésie. Elle qui va me délester de quelques pensées en vrac pesant leur poids de brouillard et d'ombres au creux des jours qui s'écoulent.

 

 

Rêves inavoués, rêves indicibles, rêves imparfaits...

 

Écrire encore ou me taire à jamais, ainsi se dessine mon incertitude bercée par la valse d'une nuit ample dans sa robe de lune.

 

La magie d'un trait de plume exsangue rayant le bleu du ciel, et le tableau vide efface l'odeur de la craie.

 

Dans la bataille de mots emmaillotés d'encre pour taire le silence, mordue ma langue, j'ai mal...

 

La peur du vide, et sur l'eau mon pas mal assuré glisse et me blesse, lorsque soudain une vague à l'âme à huis-clos en spirale m'emporte. Au fer rougi de ma langue, à sa racine la douleur prend feu.

 

Vers où tourner mes prières quand le ciel se couvre de poussières ?

 

La musique en sourdine vient d'une boîte vide de sardines.

 

La vie se détricote, une maille à l'endroit, une maille à l'envers.

 

L'essentiel, c'est de souffler doux, pour laisser une chance à l'enfant qui dort au fond de ma mémoire...

 

Dans mes cartons pleins, du vide, encore du vide...

Seule au monde, ma maison n'a pas de toi.

 

Dans le meilleur des vins traîne l'odeur du vinaigre et des regrets.

 

Gris, la couleur du flou par excellence...

 

C'est quoi la perfection, quand le parfait n'existe pas ?

 

Au soleil de midi, l'ombre blanche épouse l'ombre noire. Ainsi naît l'enfant roi...

 

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La gypsophile et l'échinacée, ou le langage des fleurs

Publié le 14 Février 2021 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent 

Djalâl ad-Dîn Rûmî

Dédié à V. en remerciements pour tes encouragements et tes gentils mots (en attendant de retrouver le chemin de ma messagerie ;)

 

 La gypsophile et l'échinacée, ou le langage des fleurs

 

Ai-je déjà expliqué comment naissent les trois-quarts de mes textes ?

 

Eh bien, je me lève le matin avec trois mots qui se sont mis à tourner dans ma tête à peine les yeux entrouverts, quand je devine la lumière du jour derrière les volets clos.

 

C'est dans un état second que je sors de mon lit, poussée par une urgence qui ne supporterait pas une trop longue attente.

 

À l'intérieur, c'est une incroyable dégoulinade de douceur qui s'écoule dans mes veines, nuancée d'une légère euphorie qui ose à peine pointer son nez et encore moins se livrer aux entrechats d'allégresse susurrés par une joie folle, presque enfantine, qui danse la nouba en fond d'émoi.

 

Heureusement, une petite fée nommée raison-garder veille dans l'ombre.

Hop, rien ne vaut une gentille tape sur le bout des doigts de tout ce petit monde, pour modérer l'élan d'enthousiasme qui s'était mis à flamber, et pour que baisse aussitôt un aveugle et vif emballement qui risquerait de gâcher la fête.

 

Arrive alors un calme qui n'a rien de mon calme habituel. Je ne m'en aperçois que passé un certain délai. Ce calme m'est familier et en même temps il est quasiment surnaturel, avec la très nette sensation qu'une autre moi, un peu foldingue et qui ne doute de rien, s'est glissée hors de ma peau pour prendre la direction de la manœuvre.

 

J'assiste au spectacle avec de la gratitude plein les yeux et plein l'âme, envoûtée sur ma chaise qu'il ne me viendrait pas à l'idée de quitter.

 

Là, pendant que j'ai l'impression si tenace de tenir le vrai bonheur dans mes bras, se joue la plus belle des scènes à laquelle je n'ai jamais de toute ma vie assisté. Les mots vont, viennent, glissent, chantent, se percutent, s'emmêlent et achèvent leur union sacrée dans un entrelacs de phrases qui finiront par trouver leur place allouée par le destin, dans un enchantement qui me procure une rare jouissance.

 

Heureusement, le temps de réunifier mes deux moi se fait en pente douce. En même temps que je réintègre la réalité je me réapproprie le salutaire bon-sens qui me caractérise. Le constat est simple : le raz-de-marée émotionnel qui m'a submergé m'apportant sa dose de plaisir immense n'est rien d'autre qu'un cadeau de mon ange gardien qui tient, de temps en temps, à me procurer la joie de planer sans avoir besoin d'aucune substance illicite.

 

Si je persiste et signe encore et toujours à reprendre la plume et à me noyer dans l'encrier, c'est que je suis à la recherche de ce plaisir intense à peine pris et aussitôt perdu...

 

 

NB : dans mon bouquet fleuri, la gypsophile est synonyme de bonheur, l'échinacée, quant à elle, accroit tous les charmes et les sortilèges, la fleur de pissenlit comme symbole de la lutte victorieuse au travers des défis de la vie (d'autres l'utilisent comme rappel de la puissance du soleil), et le bleu céanothe pour la sérénité... ^^

 

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La nuit aux yeux d'oubli

Publié le 10 Février 2021 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

    La nuit aux yeux d'oubli

 

 

À l'orée d'or du crépuscule

comme une invite à la blessure

un soupir de fleur

caressé par la mémoire

console une âme hirsute à la dérive

 

Le temps ride l'enfance

et creusé d'oubli m'efface

dans les gestes du vent

les cernes mauves de l'insomnie

 

Vautrée sur ma terre envahie

j'ai voulu voler leurs secrets aux tombes

que le soleil revenu disperse

dans le blues de mes matins gris

 

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De la dune à la grève

Publié le 6 Février 2021 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

    De la dune à la grève

 

Chemin d'une ronde qui mène à l'amer...

 

 

La nuit charrie ses rus mal asséchés

et des nuées de sable rose venu du désert

déferlent sous la lune éblouie par le manège

mon regard étendu à l'ombre pâle des draps

 

Sur son piédestal en sursis gravite givré

l'indescriptible chaos des doutes amoncelés

des si qui oseraient mettre les rêves en bouteille

des cris muets ensorcelés de colère

et mes glissements d'espoir éraillé

 

Fléchie je tangue sur les bords flous du gouffre

où se décuple la détresse pâle S.O.S.

des vertiges enflés d'insolence

 

Et mes mots sémaphores mordant l'aube

dérivent pêle-mêle sur la plage salée...

 

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Djalâl ad-Dîn Rûmî

Publié le 3 Février 2021 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur

 

 

Poème de Djalâl ad-Dîn Rûmî - Poète Persan

 

Je choisis de t'aimer
en silence,
car en silence
je ne trouve aucun rejet...

Je choisis de t'aimer
dans la solitude,
car dans la solitude
personne ne t'appartient, sauf moi.

Je choisis de t'adorer
de loin,
car la distance
me protège de la douleur...

Je choisis de t'embrasser
dans le vent,
car le vent est plus doux
que mes lèvres...

Je choisis de te retenir
dans mes rêves
car dans mes rêves,
tu n'as pas de fin...

 

Qui est Djalâl ad-Dîn Rûmî

 

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Pauvre Calimero

Publié le 1 Février 2021 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

 

    Pauvre Calimero

 

Incendié de silence un déhanché de plume

dérobe le crépuscule et se pavane

comme une fatalité mégalo

la mélancolie collée à ma peau

 

J'ai beau fouiller les mots bleu ciel

et creuser les phrases qui sourient

mon chemin n'est jonché que d'orties

de roses assassines embaumées de fiel

 

Éternelle engloutie dans les plis du miroir

sur ma chaise en papier au milieu de la lune

dans une marge abrupte gansée de noir

à la douceur infidèle je trinque sans rancune

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