Poésie entre vie, couleurs et lumières, entre mes ratures et mes baz'Arts
Publié le 31 Mai 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse
Publié le 16 Mai 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans instantanés
- l'ophrys apifera (l'ophrys abeille) -
- La Serapias Lingua -
- L'ophrys pyramidale -
Voilà quelques années maintenant que les orchidées sauvages sont apparues dans mon jardin.
Les toutes premières furent 2 ou 3 dactylorhizas, disparues depuis, certainement à cause d'un jardinier trop pointilleux qui manquait de patience, mais remplacées cette année par 3 ophrys pyramidales.
L'année qui suivit, apparut devant la maison la première ophrys apifera. Elle se multiplia rapidement, jusqu'à obtenir aujourd'hui un véritable parterre qui m'enchante les yeux. D'autant plus que le jardinier, qui commence à comprendre mon véritable engouement pour la flore sauvage et les miracles incessants de la nature, a épargné pour un temps la parcelle de sa tonte au cordeau.
Nouvelle surprise cette année encore, deux spécimens de la Serapias lingua sont en train de prendre leurs aises à côté des apiferas.
D'où viennent-elles ? Mystère ! Mais j'aime m'imaginer leurs aventures - sans être certaine toutefois que c'est ainsi que les choses se passent - à partir de petites graines transportées par le vent, ou par les oiseaux qui sont légion dans mon environnement
Pour connaître leurs noms, j'ai comparé scrupuleusement les spécimens poussant chez moi avec diverses planches botaniques disponibles sur le Net.
Il y a tellement de variétés, de formes, de couleurs différentes, d'orchidées !
Les photos auraient pu être meilleures, prises sous des angles différents. Toutefois, je refuse catégoriquement de les couper juste pour éviter cet inconvénient.
Publié le 11 Mai 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans instantanés
Publié le 4 Mai 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Mes listes à la gomme de charabia
Compter les moutons
Cette nuit je me suis couchée tard.
Il était une heure du matin passée.
Je savais que le sommeil ne viendrait pas.
Lorsque soudain j'ai senti sur ma joue un souffle frais.
Un souffle pareil à celui d'une nuit de février, quand tu nous as quitté et que tu es passé me dire adieu...
C'était le souffle d'un ange.
Cette fois, la caresse n'avait pas l'odeur du parfum de cette nuit-là, juste une fraîcheur douce et revigorante.
Une caresse légère, sans mouvement.
Une caresse à peine appuyée, comme si elle voulait ne pas réveiller le chagrin.
Je me suis demandé quel ange à nouveau nous quittait...
Et puis j'ai fermé les yeux comme on se bouche les oreilles.
Je n'ai pas eu envie d'en savoir davantage.
C'est là que l'insomnie a commencé.
C'est à ce moment précis que, comme on compte les moutons, j'ai débuté une nouvelle liste à la gomme de charabia, à la va-comme-je-te-pousse :
Essence et renaissance,
l'espoir désespéré,
histoire d'il était une fois,
mon entourloupe à la renverse,
a sombré dans la turpitude sans y arriver vraiment,
puis se relève fière-à-bras,
prend appui sur un nuage par mégarde,
pour se laisser-aller aux confidences,
désopilant désastre !
S'est perdue en cherchant à comprendre,
creusant sa tombe fossette en coin,
et glou et glou, lamentable se noie,
s'envole alourdie de songes,
pleure encore un peu, comme on crache dans le bassinet,
ouvre les persiennes parce qu'elle croit en dieu,
referme les tiennes à marée haute,
mais personne n'entend le chant du coucou,
personne n'écoute,
seul l'écho se lamente,
ricoche et ricoche encore,
et ricane,
et s'ennuie,
et s'en va...
Las, là, lalala,
la chanson triste du frontibus au nasibus,
un clown sorti tout droit de ma voix dérape et s'écroule,
lamentables sont les jours heureux...