Le crépuscule sur papier peint
Aux lisières de mon horizon pas toujours rose
les beaux lés ou laids du crépuscule
tapissent et envoûtent le déclin du jour
leurs pinceaux par l'imminence de la mort exaltés
Naître et ne plus être, voilà toute la question !
Novembre lève le camp. Voici que descendent sur Terre les frimas de l'hiver.
Dans et sous les yeux la buée partout s'installe. Elle enchevêtre de ses bras gluants et froids les branches nues tendues suppliant vers le ciel.
La mort, urbi et orbi, exulte et retient dans son halo le silence initié des longues haleines.
Jusqu'aux feuilles mortes qui ont perdu leur âme. Tout s'endort.
Les oiseaux redeviennent les seuls maîtres du monde.
De leurs plumes soyeuses ils bouclent l'arrondi dévolu à une vie.
Le temps est venu de faire taire les larmes.
Comment désapprendre la douleur de l'aimer ?