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Katie, à l'Ombre des Mots Songeurs

Poésie entre vie, couleurs et lumières, entre mes ratures et mes baz'Arts

Le crépuscule sur papier peint

Publié le 30 Novembre 2020 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

    Le crépuscule sur papier peint

 

 

Aux lisières de mon horizon pas toujours rose

les beaux lés ou laids du crépuscule

tapissent et envoûtent le déclin du jour

leurs pinceaux par l'imminence de la mort exaltés

 

Naître et ne plus être, voilà toute la question !

 

 

Novembre lève le camp. Voici que descendent sur Terre les frimas de l'hiver.

 

Dans et sous les yeux la buée partout s'installe. Elle enchevêtre de ses bras gluants et froids les branches nues tendues suppliant vers le ciel.

 

La mort, urbi et orbi, exulte et retient dans son halo le silence initié des longues haleines.

 

Jusqu'aux feuilles mortes qui ont perdu leur âme. Tout s'endort.

 

Les oiseaux redeviennent les seuls maîtres du monde.

De leurs plumes soyeuses ils bouclent l'arrondi dévolu à une vie.

 

Le temps est venu de faire taire les larmes.

Comment désapprendre la douleur de l'aimer ?

 

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Le groove du bagou

Publié le 29 Novembre 2020 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

    Le groove du bagou

 

Quand le bagou dégueulasse swingue

et bave son groove dégoulinant

dans le sillon grave de mon giron

groupie malgré moi mine de rien

de ma fougue assassine

mes mots glauques en vrac

hiéroglyphes décousus

je gave les lignes en guenilles

dégoupille mes signaux bizutés

pour rougir le gore du plaisir

d'une rigolade en douce qui trépigne

 

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Un shoot de spleen et la bobinette cherra

Publié le 28 Novembre 2020 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

   Un shoot de spleen et la bobinette cherra

 

Si le loup aime venir rôder devant ma porte

certains jours je le lui rends bien...

 

L'aigre-doux de mes mots miel ânonné

sur le velours côtelé d'éclipses chuinte

écharpant dans l'épaisseur du zébré

ce bout de langue mordue qui m'éreinte

au spleen décadent des pâles journées

 

La tête emberlificotée de vertiges

spasmes et râles suspendus au tic-tac des ans

dans ma tanière tapissée rouge sang

livre livide le combat des questions obsolètes

 

Combien de temps faut-il au mourant écho

corrompu par le hachis de mes pensées

pour renaître dans l'entrefilet des mots

en un clic abrupt de l'ascèse ?

 

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Les crépuscules endoloris

Publié le 25 Novembre 2020 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans À fleur de pensée

 

   Les crépuscules endoloris

 

Mal au je-nous

mal récurrent quand mes redites au petit bonheur

la chance se heurte à ton entendement

toi, l'autre assit en face de moi

qui voudrait plier mes échos à ton écoute

et inversement...

 

Mais qui se trouve au bout de l'inverse

et de ce fil qui s'échappe dans les murmures du vent ?

 

Objet dilettante de tous nos désirs

ambivalence soufflant la chaleur et le froid

des mots consumés à double-foyers

 

Érosion de nos effusions

dans le désespoir des explications impossibles

où le comprendre l'autre n'existe pas

 

Tourne les mots lus sept fois sous la langue

tu verras seul reste en bouche le parfum délétère

des souvenirs qui n'appartiennent qu'à toi

 

Et tant pis si dans ton palais aux merveilles

mes sons et lumières ne t'emballent pas

tu chercheras plus loin encore à corriger l'imparfait

te brûlant les ailes au parfait chimérique...

 

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La superficialité du monde

Publié le 24 Novembre 2020 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans À fleur de pensée

 

    La superficialité du monde

 

Blablate le monde, juste comme ça, pour faire genre...

 

Pour remplir les interstices béants

oubliant la profondeur vraie des choses

nonobstant les sentiments qui implosent

blessures en raz de marée

déferlante brisée sur la grève

 

Parlottes en l'air sur n'importe quoi

postillons lâchés en apothéose

sans vraiment en avoir l'air

sans vraiment se mettre en cause

on cause de tout et surtout de rien

les réponses on s'en fout

seul compte le monologue

 

On monologue sur tout d'ailleurs !

 

Faut-il apprendre à se taire ?

Donner à penser qu'on a tué le mystère ?

Sur Terre faut-il avaler l'air sans piper mot

mine d'avoir l'air moins idiot ?

 

Que devenir si le dégoût de la langue et de l'encre s'installe ?

 

Poussière d'étoile filante parmi les étoiles

dansant sur la pointe des pieds au milieu de la pluie

je vise à me délacer de la folie de ce monde...

 

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Ni pomme d'Adam, ni pomme d'Api

Publié le 22 Novembre 2020 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

    Ni pomme d'Adam, ni pomme d'Api

 

Jouir des mots à bouche décousue

 

Pomme d'Eve reine vivante des tabous

au caramel mou de mes mots bas résille

le transgenre englué dans ses filets

ma compotée de lettres en casse-rôle

gousse de vanille et noix de coco fendues

tisse le lapis-lazuli des amours jades

gourmandant le désir des sexes palindromes

 

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L'arabesque échevelée des mots ordinaires

Publié le 21 Novembre 2020 par Katie à l'ombre des mots songeurs

 

  L'arabesque échevelée des mots ordinaires

 

Un mot, un monde avec ses abîmes

 

Il y a dans mes déserts

au détour d'une beauté heureuse

entre une étoile qui jase et une autre qui gémit

dans le salon rouge de la mélancolie

l'extase alanguie et la robe blanche des saules

 

Dans ce berceau propice aux rêves

orgueil silencieux qui envenime tout

mes couleurs en variations intimes

de leur verve étourdissante

clouent au pilori des ombres

l'effervescence facile de mon âme

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Questions pudiques

Publié le 18 Novembre 2020 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans À fleur de pensée

 

    Questions pudiques

 

 

Les mots sont impudiques. Très.

Au point que certains jours c'est un combat de tous les instants entre mon envie d'écrire et trouver la force nécessaire pour le faire...

 

Je parle bien sûr des mots qui disent. Les mots à larmes multiples.

Ceux qui ne sont que des mots pour combler le vide, ne m'intéressent pas.

Je parle d'encre née du sang, trempée à vif dans les sentiments.

 

Lire qu'on aime mes Mots, m'a laissée interdite.

Ce n'est pas la première fois. Ça non !

Mais c'est la première fois que je ne mets rien en doute.

 

Je suis encore étonnée... subjuguée... à me poser mille questions qui tournent en rond.

 

Qui aime mes mots, m'aime moi, donc ?

Comment est-ce possible ?

 

J'ai le cœur plié en deux, et à l'endroit du pli, une douleur à mourir, insupportable...

 

 

 

 

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Ce matin les feuilles volaient

Publié le 13 Novembre 2020 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

   Ce matin les feuilles volaient

 

Premiers frimas et vent hirsute

l'hiver hilare caracole

et novembre frissonne

 

Douillets ajustant sur leur nez

la douceur d'un cache-col

façonné au point de mousse

 

Un pas vers l'endroit

un pas vers l'envers

faire et défaire et refaire encore...

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Effilochée de brume

Publié le 10 Novembre 2020 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

    Effilochée de brume

 

Ce matin accroché aux limbes

entre le feu de la nuit et le froid de l'enfer

comme du chaume infecté de vermines

son reflet au revers d'un miroir poisseux

une brume vermoulue s'effilochait

 

Derrière l'épais nuage fuyait

intermittent un ciel bleu timide

déchirant de sa mine édentée

un accroc d'espoir dans la bruine

 

Balancée sur mon assise

le cul bancal entre deux chaises

les uns après les autres défaits

éperdue les points je comptais...

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