- les brioches nouvelles sont sorties du four -

- et une tarte aux pommes -

- Une fleur du Schlumbergera prend la pose au soleil -

(autrement dit le Cactus de Noël démarre sa deuxième floraison de l'année)

    Sentimentalité d'angélus

À l'heure de l'angoisse le cœur cogne,

et la douleur en contrepoint dans tout le corps résonne...

Je porte le blanc frangé de nuit en bandoulière

au travers de ma gorge gonflée d'effroi

une clameur monstrueuse telle la mer m'inonde

je reste sans nom à mettre sur ma croix

Et les rêves hirsutes comme autant de breloques

sous mes mots meurtris fatigués s'entrechoquent

pour l'extinction de ma voix au chapitre

sept fois ma langue bifide sur le vide tournera

sept fois le mors débridé jusqu'au sang se mordra

   à l'écoute : Cyndi Lauper - Time after time    

    Mon narguilé (29/12/2020)

   De toutes les années, 2016 fut la plus folle, la plus prolixe. La vie pleine me frappait alors de ses couleurs vivaces. Je n'en avais pas tout à fait conscience...

   Le trop-plein d'un tout m'arrivait par vagues entières, ressac attendrissant.

   Mon merci infini à toutes ces pages écrites, ces lettres alignées, ces phrases zéro limite. Grâce à elles je relis et les souvenirs remontent aussi clairs que vécus ces jours enfuis.

   Pour cette même raison j'aime les images capturées dans un réflexe fou : celui de m'emparer du merveilleux qui nimbe l'instant. Comme s'il m'était possible de figer pour l'éternité la sensation vertigineuse, voire délicieusement douloureuse, qui m'étreint le cœur pendant un laps de temps hors du temps.

   Je lis, j'écris, je chante et je vole des images au ciel. Mon bonheur est fait de choses simples. Ma douleur, elle, puise au-delà.

   Cristallisée au creux des larmes, je cherche en vain dans le miroir sans fond pourquoi autant de peine m'étreint le cœur et pétrit ma chair.

   Remontent de temps immémoriaux des échos qui font vibrer ma mémoire et ce sentiment indéfectible de culpabilité. Je suis un maillon au bout d'une si longue chaîne née de l'argile et mon humanité est tant de fois blessée, par moi, par les autres...

   Mon histoire est un grain de sable s'émouvant dans l'éternité.

Il restait deux bananes dans la corbeille à fruits, mûres à point pour une dégustation immédiate, sauf que personne n'avait d'envie immédiate...

Par contre, j'avais besoin d'un nouveau biscuit pour le petit-dèj du lendemain...

Et voilà comment on en arrive à une recette au pied-levé, que je me dépêche de retenir ici pour pouvoir la recopier si l'envie me reprend...

RECETTE pour 12 biscuits individuels :

Dans l'ordre :

- battre 3 œufs avec une pincée de sel et 3 càs de sucre (cassonade pour moi)

- ajouter 2 de vos yaourts habituels (nature ou fruits, peu importe... )

- mélanger

- ajouter 2 càs d'huile d'olive

- 4 càs bombées de farine tamisée

- 1 sachet de levure chimique

- 1 trait de vanille liquide

- mélanger intimement

- puis écraser les deux bananes et les incorporer délicatement au mélange précédent

- huiler légèrement et si nécessaire les moules individuels

- verser la préparation dans chaque empreinte, puis, rajouter un demi carré de chocolat noir (ou de Nutella) au milieu (si vous les voulez au chocolat)

- glisser dans le four chaud th. 6 (180° C) pour une trentaine de minutes environ

- sortir du four, attendre un peu pour démouler et saupoudrer de sucre glace (facultatif)

- Prendre en photos pour le blog sur une table au soleil d'hiver, et zou, la dégustation peut commencer, en accompagnement d'un thé, d'un café, ou d'un bon chocolat chaud... Bon appétit !

Miam !...

    Vœux d'avenir

J'en veux au monde entier de me pousser à écrire comme je ne suis pas, de me soumettre à ses diktats.

Je m'en veux surtout à moi, lorsque je penche la tête gueule ouverte, attentive au désir de l'autre, et prête, pour le satisfaire, à retenir mes envolées débridées dans un élan qui me détruit inexorablement.

Résultat de tout ce pataquès, je noie mon authenticité comme autant de petits chats lâchement assassinés dans un des recoins sombres d'une grange abandonnée. Mes états d'âme, alors, deviennent monstres à cacher sous le lit, condamnés à m'étouffer dans le jour vagissant, et à m'agiter comme un spectre enroué dans la nuit...

Je veux reprendre mon souffle à la houle qui déferle sur une grève usée et salie.

Je veux ne plus entendre les avis qui m'éreintent et continuer à boire dans les creux de mes nuits bordées de nuages effrayés sans rendre le moindre compte à personne.

Je rêve d'apocalypse intime défrayant sans un bruit les rictus de connivence.

Je rêve d'aléas délacés par une douce étreinte familière faite de mille baisers, et tant pis si je suis la seule à me comprendre...

- le plat durant la cuisson (et avant l'ajout des tomates) -

    Méli-mélo de légumes

- LA RECETTE :

Pas la peine d'être fin cuisinier pour réussir ce plat qui regroupe trois qualités majeures : hyper facile à faire, diététique en diable et délicieusement bon. Que demander de plus ?

Il suffit juste de savoir laver, éplucher, puis couper en morceaux d'égale grosseur tous les légumes qui vous passent par l'envie.

Pour ce plat dont je me suis entichée récemment, au point de le mettre au menu le plus souvent possible, j'ai besoin (mais on peut varier les légumes, et la quantité de chacun, autant qu'on le souhaite, et en fonction des saisons, etc... ) :

- 1 ou 2 patates douces

- 1 poivron rouge

- 1 ou 2 courgettes

- 2 ou 3 pommes de terre

- 2 carottes

- 1 fenouil émincé

- 1 oignon blanc des Cévennes émincé (ou tout autre, selon le goût du cuisinier)

- quelques gousses d'ail rose de Lautrec, entières et non pelées (pour qui aime l'ail confit)

- 2 tomates (ou une dizaine de tomates cerises) qui finiront par se fondre et disparaître en laissant juste leur petit goût inimitable...

On mélange tout ce beau monde dans un plat allant au four, puis on rajoute le sel, les aromates, les herbes et/ou les épices de son choix (pour moi, en ce moment, c'est mon quatuor préféré : cumin-curcuma-curry-paprika, plus une ou deux feuilles de laurier), un beau filet d'huile d'olive et on mélange allègrement le tout avant d'enfourner le plat thermostat 7 (210° C) pour une heure environ (à surveiller en remuant deux ou trois fois en cours de cuisson).

Le résultat se déguste, soit chaud à la sortie du four, soit tiède ou réchauffé, et même froid car il se conserve très bien deux, voire trois jours au réfrigérateur.

Je sers ce plat, soit tout seul avec une belle laitue en vinaigrette lorsque je n'ai pas envie de viande, soit en accompagnement d'un magret de canard cuit à cœur, ou de cuisses de pintades rôties, ou encore avec un dos de cabillaud ajouté entre les légumes 20 minutes avant la fin de leur cuisson, avec un filet d'huile, du sel et du piment d'Espelette (pour qui le supporte), et parfois le poisson surmonté de tranches de chorizo.

Miam !...

- Le tilleul conquérant renaissant de ses blessures infligées par la dernière tempête de l'année 2021 -

   Bonne Année 2022

Bonne Année. Même si cette année, le cœur n'y est pas... 2022 ne me plaît pas davantage que 2021.

La faute à l'avenir morose où l'on nous précipite depuis deux ans déjà.

Il y a déjà eu pourtant, par le passé, des jours de triste mélancolie, des jours dépourvus de joie et remplis d'éprouvantes angoisses. Mais à chaque fois, à chaque premier jour du renouveau, l'espoir repointait son nez et permettait de croire en des lendemains du tout-possible. Alors on envoyait paître aux oubliettes le méchant blues et on se mettait à danser le rock endiablé d'un avenir plein de joyeuses promesses.

Voilà deux ans que l'on nous serine que tout va mal, que l'Humanité a pris un gros coup dans l'aile, un de ces méchants coups dont on ne se relève pas, et que, si elle échappe à ce maudit virus né dans la marmite des sorcières, elle ne se sauvera pas du monde en perdition en train de sombrer emporté par la montée des glaces qui ne sont plus éternelles...

Nous sommes entrés de plain-pied dans un troisième millénaire, où le seul refrain en lice est celui d'une folie collective qui a juré d'avoir notre peau, à coups d'écologie à deux balles. La planète a débuté une nouvelle phase de réchauffement, et l'on voudrait nous culpabiliser à mort, nous, horribles hommes qui détruisons tout sur notre passage.

À nous, qui ne sommes que d'infimes particules de poussières, on voudrait nous faire croire que nous sommes des dieux capables de nous sauver de ce feu destructeur qui est programmé depuis le départ.

Faut-il avoir une sacrée dose de vanité...

L'Homme devient fou. En plus des exactions horribles dont il est capable envers autrui, il lui faut aujourd'hui s'autodétruire par la flagellation.

Il reste si peu de place à l'espoir...