L'heure d'avant zéro
Lovée du bout des doigts au bras du jour
je cours sans le vouloir vraiment
je cours vers l'impatient qui frémit
demain ce jour nouveau devant ma porte
que le diable à petit feu emporte
Inexorablement les matins se défilent
subsistent dans ma chair des empreintes débiles
le temps maçon les façonne comme il peut
imbroglio amalgamé de mal vécu et de rêve
de souvenirs festonnés à même la peau
de regrets étouffés dès les premiers sanglots
A ma bouche un souffle suspendu psalmodie
rien n'y fait ce foutu temps glisse...