Au zoo des métamorphoses abracadabrantes
Quand le verbe débordant inonde ma langue
blottie dans l'arrondi d'un a débutant
abritée par son auvent devant mes yeux
je le bichonne en un beau b brillant
qui se caracole en c sur le champ
puis se déploie en un digne et droit d dubitatif
s'enroulant en escargot sur l'ego du e effrayé
pff... siffle le f fringant fustigeant le futile
qui l'envoie aussitôt gigoter dans le giron du g grognon
sans hésitation le h le houspille haut-la-main
d'un i irascible autant qu'irrémédiable
juste avant d'entrer joyeusement dans le j du jeu
koa ! dit le k d'un kaki pas facile à caser
je n'ai pas les ailes d'un l c'est vrai
mais j'aime mes m mes amours mes emmerdes
et j'adore le zen des n non celui des ânes
l'ovale gourmand du o chantant
le splendide p du pouf du pet du poète
le q en quantité raisonnable
le r mis dans l'air dans lire aussi dans l'ire
les s qui sifflent suaves en soupirant d'aise
toi au t deux fois en mon toit
les uns et les unes unis dans le u universel
vive le v vibrant de la vie !
double waouh s'écrie à son tour le w dans son wapiti rose
x qui pardi n'est personne penaud prend un taxi
j'y suis déjà s'écrie le y jouant du yin du yang et du yoyo
pour caler le z qui s'en va au zoo en dansant le zouk...