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Katie, à l'Ombre des Mots Songeurs

Poésie entre vie, couleurs et lumières, entre mes ratures et mes baz'Arts

Les orchidées du mois de mai

Publié le 16 Mai 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans instantanés

- l'ophrys apifera (l'ophrys abeille) -

- La Serapias Lingua -

- L'ophrys pyramidale -

 

Voilà quelques années maintenant que les orchidées sauvages sont apparues dans mon jardin.

Les toutes premières furent 2 ou 3 dactylorhizas, disparues depuis, certainement à cause d'un jardinier trop pointilleux qui manquait de patience, mais remplacées cette année par 3 ophrys pyramidales.

L'année qui suivit, apparut devant la maison la première ophrys apifera. Elle se multiplia rapidement, jusqu'à obtenir aujourd'hui un véritable parterre qui m'enchante les yeux. D'autant plus que le jardinier, qui commence à comprendre mon véritable engouement pour la flore sauvage et les miracles incessants de la nature, a épargné pour un temps la parcelle de sa tonte au cordeau.

Nouvelle surprise cette année encore, deux spécimens de la Serapias lingua sont en train de prendre leurs aises à côté des apiferas.

 

D'où viennent-elles ? Mystère ! Mais j'aime m'imaginer leurs aventures  - sans être certaine toutefois que c'est ainsi que les choses se passent -  à partir de petites graines transportées par le vent, ou par les oiseaux qui sont légion dans mon environnement

Pour connaître leurs noms, j'ai comparé scrupuleusement les spécimens poussant chez moi avec diverses planches botaniques disponibles sur le Net.

 

Il y a tellement de variétés, de formes, de couleurs différentes, d'orchidées !

 

Les photos auraient pu être meilleures, prises sous des angles différents. Toutefois, je refuse catégoriquement de les couper juste pour éviter cet inconvénient.

 

 

 

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Un jour de pluie sous la glycine

Publié le 11 Mai 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans instantanés

La nature sans retouche.
Il faut double-cliquer sur la photo, puis faire défiler le diaporama, de droite à gauche ou de gauche à droite, pour revivre ma balade le nez en l'air, la tête ailleurs, un jour de pluie sous la glycine devant ma porte.
Un jour de pluie sous la glycine
Un jour de pluie sous la glycine
Un jour de pluie sous la glycine
Un jour de pluie sous la glycine
Un jour de pluie sous la glycine
Un jour de pluie sous la glycine
Un jour de pluie sous la glycine
Un jour de pluie sous la glycine
Un jour de pluie sous la glycine
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Compter les moutons

Publié le 4 Mai 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Mes listes à la gomme de charabia

     Compter les moutons

 

 

Cette nuit je me suis couchée tard.

Il était une heure du matin passée.

Je savais que le sommeil ne viendrait pas.

 

Lorsque soudain j'ai senti sur ma joue un souffle frais.

Un souffle pareil à celui d'une nuit de février, quand tu nous as quitté et que tu es passé me dire adieu...

C'était le souffle d'un ange.

 

Cette fois, la caresse n'avait pas l'odeur du parfum de cette nuit-là, juste une fraîcheur douce et revigorante.

Une caresse légère, sans mouvement.

Une caresse à peine appuyée, comme si elle voulait ne pas réveiller le chagrin.

 

Je me suis demandé quel ange à nouveau nous quittait...

 

Et puis j'ai fermé les yeux comme on se bouche les oreilles.

Je n'ai pas eu envie d'en savoir davantage.

C'est là que l'insomnie a commencé.

 

C'est à ce moment précis que, comme on compte les moutons, j'ai débuté une nouvelle liste à la gomme de charabia, à la va-comme-je-te-pousse :

 

  • Essence et renaissance,

  • l'espoir désespéré,

  • histoire d'il était une fois,

  • mon entourloupe à la renverse,

  • a sombré dans la turpitude sans y arriver vraiment,

  • puis se relève fière-à-bras,

  • prend appui sur un nuage par mégarde,

  • pour se laisser-aller aux confidences,

  • désopilant désastre !

  • S'est perdue en cherchant à comprendre,

  • creusant sa tombe fossette en coin,

  • et glou et glou, lamentable se noie,

  • s'envole alourdie de songes,

  • pleure encore un peu, comme on crache dans le bassinet,

  • ouvre les persiennes parce qu'elle croit en dieu,

  • referme les tiennes à marée haute,

  • mais personne n'entend le chant du coucou,

  • personne n'écoute,

  • seul l'écho se lamente,

  • ricoche et ricoche encore,

  • et ricane,

  • et s'ennuie,

  • et s'en va...

  • Las, là, lalala,

  • la chanson triste du frontibus au nasibus,

  • un clown sorti tout droit de ma voix dérape et s'écroule,

  • lamentables sont les jours heureux...

 

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L'angoisse aux trousses

Publié le 15 Avril 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

    L'angoisse aux trousses

 

 

Difficile de conserver l'équilibre sur la crête étroite de la vie. Entre les angoisses du passé, et celles qui courent sur la ligne d'horizon, il faut veiller constamment à ne pas tomber dans l'abîme.

 

J'y parviens plutôt bien, préservant l'esprit sain sans recours à aucun artifice chimique. Pour le corps, c'est différent. Je somatise à qui-mieux-mieux. Les mille bobos qui m'assaillent continuellement sont comme des empêcheurs de penser à d'autres choses.

Je soupçonne la peur d'être derrière toutes ces simagrées, histoire de me faire croire que je ne mérite pas le meilleur...

Il faut bien en convenir, avec l'âge je deviens de plus en plus hypocondriaque. La moindre douleur incongrue, et hop... je pense aussitôt à une maladie grave. Heureusement, je n'en suis pas encore arrivée au point de sonner chez le médecin chaque matin.

 

Sinon, la vie dans mon jardin est belle. Un peu tordue parfois, quand la nostalgie s'en mêle, un peu distendue entre tous les manques qu'il faut apprendre à ne plus chercher à combler, à ne plus pleurer, mais belle quand même...  De cette beauté farouche un peu pincée au cœur qui coupe le souffle et plie en deux...

 

 

 

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Un air familier

Publié le 6 Avril 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

Un air familier

La mélodie enchaînée des jours ad libitum
à l'infini se répète et rejoue les couplets
insatisfaction enjouée qui prête son masque
les jours de grand bal et de théâtre
pour rire ou encore pour pleurer

Katie, à l'ombre des mots songeurs

Un air familier
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Les pourpres du ciel

Publié le 3 Avril 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans instantanés

Les pourpres du ciel

Les pourpres du ciel

À l'heure du couchant dans le ciel
haut le cœur les couleurs s'en mêlent
l'émotion dans les courbes d'un Ô
éblouit le regard qui se pâme

Katie, à l'ombre des mots songeurs

Les pourpres du ciel

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L'ourlet délicat de l'âme (V2)

Publié le 29 Mars 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans Le fil des jours, ma muse

 

    L'ourlet délicat de l'âme

 

Sur les lèvres closes ourlées de peine

entre le parfum insistant d'un jardin

où la naissance farfelue d'une rose

comme l'espoir chancelant déride la nuit

 

L'ourlet délicat de l'âme se brode à l'aube

d'un soupir in extenso retenu au creux des larmes

embrasées par des relents effrayants qui déambulent

venus d'un vide où la vie à pas évanouis s'en va...

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Le temps délicieux des prémices

Publié le 24 Mars 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

 

    Le temps délicieux des prémices

 

À cogiter les jours d'espérance folle...

 

 

J'ai beau me tenir éloignée des claviers, occupée à des tâches autrement agréables, au bout d'un moment la plume me grattouille. Enfin, quand je dis la plume, c'est plutôt le grabuge qui règne tout là-haut dans ma tête qui titille mon envie de mots écrits, de mots laissés-aller, de mots raconteurs d'une histoire qui sans cesse m'échappe, rebondit et m'aguiche, avec à la fois son mystère et ses feux d'artifices.

 

Qu'il est bon ce premier temps d'envolée où les pensées mollissant se fondent dans un flou moelleux à souhait, à nul autre pareil. L'impression du tout possible qui alors se dégage ne dure qu'un instant, dans lequel je succombe pour me réveiller plus démunie encore que je ne l'étais dans l'heure d'avant.

 

Tels les prémices d'un jeu amoureux que l'habitude viendra éteindre dès la passion assouvie.

 

Là réside peut-être le nœud de mon histoire : ne jamais aboutir complètement pour pouvoir recommencer à l'infini ce jeu du chat qui lâche sa souris à peine prise, pour pouvoir continuer à se pâmer dès lors qu'il croit la tenir serrée dans sa petite gueule d'amour, et que tout se délite prestement le laissant affamé des délices rêvés...

 

 

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C'est mieux que pire

Publié le 7 Mars 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

    C'est mieux que pire

 

C'est mieux que pire, est la politique du moment.

 

Entendons-nous bien, il ne s'agit pas de la politique pure et dure, celle qui gère les pays, les sociétés, celle qui ne donne qu'aux riches en oubliant le partage équitable des richesses de la Terre, celle qui s'arroge le droit de tuer son frère humain sans soulever de haut-le-cœur, ni de révolte qui anéantirait d'un coup de maître toute cette chienlit ...

 

Non, il ne s'agit ici que de politique ultra confidentielle, mise en œuvre pour accepter de se lever chaque matin avec l'envie d'aller jusqu'au bout.

 

Creuser la vie en égocentrique devient alors un mode sans violence affichée, pour survivre encore un peu le sourire aux lèvres...

 

Ainsi, se dire qu'il vaut mieux être vieux supportant ses histoires de vieux qui a vu défiler sa vie comme un éclair, que jeune et souffrant, alité pour toujours dans une chambre d'hôpital.

 

Se dire encore, qu'il vaut mieux avoir une famille heureuse vivant trop loin, et qu'on voit trop peu, que pas de famille du tout. Se dire et se répéter jusqu'à la lie, qu'il faudrait s'arrêter de rêver à un mélange intergénérationnel joyeux et enrichissant qui n'existera jamais.

 

Se dire que, non, le destin ne s'acharne pas toujours sur une même personne. Ce n'est qu'un hasard si ma vie a toujours été faite de séparations d'avec les gens que j'aime et qui m'aiment, et qu'il serait malvenu de me plaindre alors que, les neurones dans un relatif bon état, je suis toujours campée sur mes deux jambes, libre de faire ce qu'il me plaît, de disposer de chaque heure, chaque seconde de mes jours.

 

Se répéter à l'infini, comme pour mieux y croire, que je n'ai pas le droit de m'apitoyer sur mon sort alors que tant de gens vivent des moments autrement tragiques.

 

Se le répéter et s'en convaincre. Voilà qui n'est pas le pire des karmas.

 

Demain, je vous parlerai de la lassitude à toujours se répéter en boucle...

 

 

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Vladimir Maïakovsky (extrait)

Publié le 6 Mars 2022 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans mes coups de coeur

  Extrait du poème « Le nuage en pantalon » (1915)

   de Vladimir Maïakovski (1893-1930)

   (Traduction de Wladimir Berelowitch)


 

"Votre pensée,

qui rêvasse sur votre cervelle ramollie,

tel un laquais obèse sur sa banquette graisseuse,

je m’en vais l’agacer

d’une loque de mon cœur sanguinolent

et me repaître à vous persifler, insolent et caustique.


 

Mon âme n’a pas pris un seul cheveu blanc,

et il n’y a en elle aucune tendresse sénile !

En fracassant le monde par le bourdon de ma voix,

je m’avance, beau gosse, mes vingt-deux ans en prime.


 

Tendres !

Vous couchez l’amour sur les violons.

Les brutaux le flanquent sur des cymbales.

Mais sauriez-vous comme moi vous retourner comme un gant

pour que vous ne soyez plus que des lèvres intégrales ?


 

Venez prendre des leçons

– salonnière de satin,

fonctionnaire formatée de la ligue angélique,

et celle qui feuillette des lèvres sans émoi aucun,

comme si c’étaient les pages d’un livre de cuisine !


 

Voulez-vous

que je sois un enragé de la viande,

ou bien, changeant de ton comme les couleurs du ciel –

voulez-vous que je sois impeccablement tendre,

un nuage en pantalon au lieu d’un homme charnel ?


 

Ce n’est pas vrai qu’il y ait une Nice florale !

Voilà que je me remets à chanter vos louanges

- vous, hommes, défraîchis comme un hôpital,

et vous, femmes, rebattues comme un proverbe. "
 

***

 

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