Katie, à l'Ombre des Mots Songeurs

A coucher ses bâtons sur la page l’encre se déleste de l’écume de l’âme pour enfouir verbe haut dans le vague le cri des corbeaux malheureux La fougue de pleins et déliés enlace matant le bonheur fuyant la volupté d’amants de passage dansant la danse...

Dans mon royaume d’arômes pâles Le souffle à l’étroit dans une ride mes couleurs estampées vives abreuvée aux fées délices de l’éternité en liesse elle qui se joue pas mal de moi j'ai joui jusqu'à ma force lasse à n’avoir plus soif à coup de claques so...

Lorsqu'une image me fuit peu importe où elle va une nouvelle fait le gué pied de nez pied de grue à mon verbe inondé Frime choc des rimes en toc dans la gorge dévoyée de mes murmures l’étripe des mots râles le vibrato puissant jouissant de codés tendus...

Du premier e au e de la fin en bien ou en mal qu’on se le dise l’existence reste à combler le love motive certains pour d’autres ce sera la haine d’autres encore donneurs de leçons gonflent et rasent avec leur temps parfait avec du comme il faut qu’ils...

L'ombre a capella de l’incise convient mieux au drame de ma peine cinglée par l’abrupt des mots Lynchée sens écartelés quand vient à lâcher le sas oppressée vannes ouvertes lestée de mes bonnes raisons ma vérité touchée coulée se noie dans mes éclats...

Accrochée au revers des rideaux usée par les regards globe bibelots avis de tempête dans ma sphère façon geyser aux yeux les évidences amères sautent pieds à plat dans les mots ces fuse haut me donnent l’envie d’épure de vide grenier seule à me tourner...

J’ai gardé longtemps le côté plouc de la fille facile en vrai et pour tout dire une vie entière à ployer l’apostrophe en privé fustigeant ma noise docile Tout a commencé du temps où ma mère édictait ses lois d'amour toujours de niaise parfois pour lui...

Dans l’oasis eau forte de mes jours où l’espoir à mi nuit menue me laisse depuis toujours depuis avant se prélasse dans ma tendre torpeur haut le cœur latent un poids de senteurs sans gêne Dans le monde et son lit méfait au creux de mon sein épanoui attaché...

Mon mal c’est mes mots mots qui chantent mots qui disent long mots qui jouissent mots qui mentent maudits mots tragédiens comme on dit comédie * Mes mots c’est délire et délivre des livres des ivresses et des sons désirs grivois d'ire malmenée minois...

Un lundi matin d’imprévisible et courte trève lettres suspendues suturées en tous points tel un répit hip-hip-hip-ouf aux bas mots sur le rythme effrené d’un tempo en migre haine lancinant lourd dingue hébété insidieux le silence insolite sur sa base...