Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Katie, à l'Ombre des Mots Songeurs

Poésie entre vie, couleurs et lumières, entre mes ratures et mes baz'Arts

l'histoire de rature rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : premiers pas à la campagne

Publié le 3 Avril 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : premiers pas à la campagne
L'histoire de Rature Rainbow : épisode 23

Je gardais le souvenir d’un nid douillet. Ma sœur aînée m’a fait déchanter récemment.

La première maison où nous avons posé nos valises d’expatriés ressemblait davantage à un bouge en ruine infesté de rats, paumé au milieu de nulle part dans une campagne à perte de vue. Le goût du miel qui subsiste encore dans ma mémoire, je le dois certainement à ma mère. Elle qui n’arrêtait pas de virevolter en chantant du matin au soir. A quatre ans, il suffit que les gens que l’on aime soit heureux pour voir la vie en rose.

C’est aussi grâce à Marie-France, à sa gentillesse et sa patience d'ange que j’ai pu cultiver pareil souvenir.

Elle était la fille des fermiers qui habitaient tout au bout de l’horizon. Je trouvais son prénom si évident. Peut-être que c’était une coutume dans ce pays que d’appeler toutes ses filles France ?

Je venais de quitter les rues animées d’une ville où les voisins grouillaient partout, ce petit coin étranger fut mon premier contact avec la vraie campagne, celle où tout est à la démesure du calme environnant, à commencer par les espaces immenses et celui du temps, rythmé par le tic-tac d’ancestrales Comtoises qui trônent dans chaque ferme digne de ce nom.

Elle avait l’âge idéal pour moi, Marie-France, entre celui de ma grande sœur et celui de ma mère, je ne trahissais donc personne en lui donnant mon affection.

Je ne me suis jamais sentie aussi grande et importante qu’avec elle et toute l’attention qu’elle me donnait sans compter.

J’ai été tellement attristée de la laisser derrière moi elle aussi, comme une autre fatalité, encore...

En me faisant découvrir les joies de la vie à la ferme, elle a adouci indubitablement mon exil. Des odeurs ont bâti leurs cathédrales dans mes émotions. A celle de l’azahar de ma terre natale, s’est ajoutée celle de l’étable à l’heure du soir, emplie du parfum tiède du lait que l’on vient de tirer mêlée à celle de la paille et à la chaleur des bêtes, puis celle du foin à peine engrangé qui embaume l’air à la ronde.

Après une après-midi où nous fîmes mille choses ensemble, pour me récompenser elle me donna une petite bouteille pleine d’eau qu’elle avait à peine teintée avec du vin rouge. Elle était belle ma mini bouteille, j’étais fière comme Artaban qu’elle m’estime digne de la porter sans en renverser une goutte. Je garde encore aujourd’hui le goût de cet élixir sur ma langue.

Comme les petits bonheurs arrivent rarement seuls, c’est ce soir-là, que j’ai fait une autre rencontre capitale. Devrais-je dire, des retrouvailles ?

...

L'histoire de Rature Rainbow : premiers pas à la campagne
commentaires

L'histoire de Rature Rainbow : une question qui taraude

Publié le 2 Avril 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

tiré de mon Pixel Art

tiré de mon Pixel Art

L'histoire de Rature Rainbow : épisode 22

A trois ans et demi mes souvenirs se sont tricotés dans les odeurs, les impressions de bien-être mais aussi dans la tristesse de séparations trop de fois répétées.

La gare de l’exil est laide, froide, grise. La voix des haut-parleurs surgit de nulle part, les échos ricochent sur les murs qui suintent la tristesse, puis se perdent sous la voute immense. La bouche noire d’un tunnel dégueule des trains dans un vacarme assourdissant.

Accrochée à la jupe de ma mère je me sens fétu de paille. On vient de me couper de mon sang.

Déracinée. Le mot prendra toute son importance au fil du temps, s’étirant démesurément au ras de cicatrices toujours tendres.

Qu’elle aurait été ma vie si j’avais grandi là-bas ?

Un besoin immense

Un besoin immense

commentaires

L'histoire de Rature Rainbow : l'heure tendre

Publié le 22 Mars 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : l'heure tendre

L'histoire de Rature Rainbow : épisode 21

L’heure est tendre
Les mots déballent leur peau trouée, roués d’encre et de poudre aux yeux.
Mes rêves butés, fantômes aux abois, m’étouffent.
J’ai avec le ciel une histoire ancienne, au bord de mes cils des rides claires.
Je suis poète des petits jours parfumés de longs sanglots.
De mes nuits rougies irradie le monde, un rire tremblant agrippé aux lèvres...

commentaires

L'histoire de Rature Rainbow : Première Nouvelle

Publié le 28 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : Première Nouvelle
L'histoire de Rature Rainbow : Episode 20 (1ère partie)

D'aussi loin que remonte ma mémoire, la lecture a toujours fait partie de ma vie.

L’écriture, elle, je me la suis autorisée bien plus tard, quand elle est devenue une nécessité qui débordait de partout. Il y a bien eu le journal – certains disaient intime, je n’aimais pas ce mot – dans lequel je ne racontais que les platitudes d’un temps qui me semblait long, bouché à l’horizon, puis ces quelques poèmes pour des copines au collège qui voulaient épater leurs amoureux avec quelques rimes romantiques. J’étais toute émue qu’on m’en redemande, mais j’étais certaine qu’ils étaient nuls, que je n’avais pas le droit.

A douze ans c’est l’envie d’apprendre à jouer du piano qui m’a titillée, comme si ma vie en dépendait. A cette époque, prendre des cours c’était seulement pour les nantis ou pour ceux qui osaient.

Je n’ai pas insisté longtemps, voire même pas insisté du tout. Autant je pouvais aller décrocher la lune pour ceux qui en avait besoin, autant je n’aimais pas déranger, solliciter pour mon propre intérêt. Du coup je n’ai jamais su si c’est vraiment mes parents qui n’avaient pas pu faire l’effort ou bien si c’est qu’ils n’avaient jamais compris le feu qui me dévorait.

Cette tendance à l’effacement me vient de loin. Peut-être juste après mes seules années de gloire, ces trois petites premières années de ma vie en jaune et rouge, imprégnées des fumées d’une gare couleur sépia au goût violent de non retour.

J’aurais pourtant aimé qu’ils me devinent.

Rares sont ceux qui peuvent deviner ce qui se cache derrière les silences ou dans le blanc des lignes. Il faut les comprendre, c’est si douloureux parfois.

Alors je me suis fait plaisir toute seule, parce que l’envie devenait pressante.

En bas de chez nous, dans le château du village existait une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Je me l’étais accaparée. On ne poussait ses portes qu’au mois de mai, son mois à elle. Pour l’occasion on ouvrait en grand les deux hautes fenêtres, allumait toutes les lumières, fleurissait le moindre recoin et chaque soir du mois retentissaient les chants de gloire et d’allégresse auxquels je joignais ma voix, à fond les décibels, pour le simple plaisir de l’union qui faisait résonner nos cœurs et puis aussi un peu, pour veiller de près sur l’objet de tous mes désirs.

La fête battait son plein du premier au trente-et-un. C’était toujours triste de voir arriver la fin de ces jours de partage dans lesquels cependant je me tenais souvent seule, loin des groupes formés par plus ou moins d’affinités. Pourtant j’étais heureuse quand revenait le calme. J’allais retrouver mon coin pour moi seule. J’avais eu plaisir à leur offrir mes terres, pour qu’ils puissent chanter dans la lumière. Il était temps que je retrouve ma paix.

Dans cette chapelle, près d’une des deux fenêtres aux volets disjoints par où filtrait une lumière chiche, trônait un harmonium, vieux et poussif, tout poussiéreux, mais d’où sortait des sons qui m’emballaient dans un monde magique. Loin de tout j’ai inventé des mélodies uniques. Elles ont longtemps bercé mes étoiles autant que mes larmes.

Lorsque elle était vide, elle était lugubre cette chapelle, impressionnante avec ses vitraux qui allaient jusque au ciel, ses plafonds plein d’ombres, ses recoins regorgeant de mystères endiablés, ses échos menaçants dans les souterrains imprégnés de légendes effroyables. Je me faisais violence à chaque fois pour y pénétrer seule. Je traversais la salle le regard fixé droit devant - je ne voulais pas courir, surtout pas courir - me bouchant les oreilles pour ne pas entendre tous les pêchés du monde murmurés par les fantômes qui rôdaient là depuis l’éternité. Mais une fois assise, presque debout sur les immenses pédales, j’oubliais vite mes peurs assassines. Plus rien n’existait. J’avais retrouvé mon cocon, j’étais à l’abri.

J’avais réussi à obtenir du curé qui en assurait la gestion, qu’il me laisse y aller à mon gré. C’était un amour d’homme. Il s’occupait avec une réelle affection des jeunes désœuvrés de sa paroisse, nous emmenait à la plage dans son minibus brinquebalant pendant que les parents bossaient, transformait la salle de catéchisme pour nous initier au ping-pong, nous offrait des virées hors de nos frontières.

Sa mère qui assurait l’intendance ne le voyait pas du même œil. Je suppose qu’elle opposait ce que nous appelions de la méchanceté à la trop grande gentillesse de son fils, pour ne pas qu’il se fasse trop vite déborder. Ce qui fait qu’elle me refusait souvent la clef de mon repaire. Un petit non, pas cher et facile à donner qui renforçait son impression de bien faire.

Pour ne pas avoir à quémander - j’avais horreur de ça - j’ai rapidement trouvé une astuce. L’urgence souffle des audaces insoupçonnées parfois.

Avec le raffut que je faisais dans le quartier avec mon boucan du diable – j’aimais jouer, fenêtre ouverte, pour mieux communiquer ma joie - personne n’était dupe, mais les apparences étaient sauvées. En partant je laissais une fenêtre à peine entrebâillée. Elle était un peu haute, il me fallait l’escalader pour entrer et sauter, au risque de me rompre le cou, pour en sortir, mais j’étais comme un coq en pâte. J’avais enfin trouvé mon Paradis sur Terre.

C’est là que je me réfugiais dès que je pouvais m’échapper de mes obligations. Dans cette chapelle ardente ou alors dans la bibliothèque municipale où je dévorais tout ce qui tombait sous mes yeux assoiffés. Mon adolescence toute entière s’est passée ainsi, à lire ou bien à jouer des heures entières des morceaux sans tête ni queue, poussant des boutons magiques pour accompagner mes envolées qui m’emportaient dans un monde dont je cherche encore aujourd’hui le chemin.

...

commentaires

L'histoire de Rature Rainbow : La vie légère

Publié le 20 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : La vie légère
L'histoire de Rature Rainbow : Episode 19

 

Lorsque la faim me quitte, me gagne la vie légère, la vie à prendre comme elle vient.

Démarrage au quart de tour, bouffées d’air pur dans le nez, des étoiles plein les mirettes mouillent à l’eau des larmes émues qui s’en vont en goguette le long des jours déliés.

Branlebas de combat, les doigts écartés dévoilent ma face cachée de lune. Je suis trop souvent l’autre, celle qui avance à pas de loup dans son histoire, celle qui écrit sur son grimoire par peur du vide et du monde qui l’entoure, appliquée, langue pendue sur des lettres aux rondeurs enfantines.

A bouche décousue, trop longtemps j’ai chahuté, piqué au vif, émoustillé mes rêves, leur offrant à pleines mains les fruits de mes désillusions, oubliant même de demander leurs noms.

Ils s’appellent Insouciance, Espièglerie, Amour, Liberté, Espérance, Joie, Douceur, Délire, Rire…  Tout ce que les fées ont déposé dans mon berceau et que j’ai presque oublié par peur d’abuser.

Mon ciel est fait de frimas aux premières lueurs de l’aube, réchauffé doucement par l’azur qui va clouer le soleil au zénith.

Intemporel, le tic-tac de l’horloge gravé dans l’espace ne raisonne presque plus au détour des secondes. La dernière, point final, m’attend quelque part, peu importe la route empruntée pour l’atteindre.

commentaires

L'histoire de Rature Rainbow : Un, deux, trois... Soleil !

Publié le 18 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : Un, deux, trois... Soleil !
L’histoire de Rature Rainbow : épisode 18

 

Parfois ce serait bon de se déliter dans l’espace, sans heurt, sans bruit, sans laisser des traces, des tracas d’un passage éphémère.

Je suis flocon de neige posé sur Terre. Il me faut huit jours pour fondre au froid et cinq minutes au soleil. Peu importe que de mon chagrin coulent des larmes à mère. Je croule sous le poids du monde à ma manière, mains douces et mes pieds faits d’argile.

Dans mon giron je berce le vide, murmurant au vent des complaintes stériles. J’écris ad libitum, comme viennent les jours aux bras des nuits pâles. Mes rêves heurtés aux murs des gens futiles m’atteignent au tendre du cœur. Je parle aux bulles de savon qui éclatent en plein vol. Traversée de lumière, je replie trop souvent mes prières.

Parfois, un cri long suffirait à briser la colère pour rejoindre les ombres et le monde debout.

Je suis pluie de printemps qui gonfle le torrent. Je suis arbre flamboyant sous le roux envahissant de l’automne. Je suis le rire éclatant d’une vie qui se perd et tourne en boucle dans ses méandres. Je suis émois là où je ne veux rien.

Je ne suis rien d'autre qu'une passante ordinaire...

commentaires

L'histoire de Rature Rainbow : une simple liste

Publié le 1 Février 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : une simple liste
Episode 17 : une simple liste 

 

Combien faut-il croire les mots ? Comment faut-il les comprendre lorsqu’ils parlent d’amitié qui se délite aussitôt le ras-le-bol atteint ?

Moi j’en veux des vrais, des solides, des bétons, des à-tomber-par-terre, des fous, des joyeux, des délicieux, des souriants, des insouciants, des pleins de grâce, pleins d’amour, des sincères, des pas jaloux, pas qui font mal, pas coincés au fond de la gorge. J’en veux encore des courageux, des profonds, des puissants, des gentils, des doux, des forts, des tendres, des qui m’emportent, des oubliés, des revenus de loin, des moins que rien mis bout-à-bout, des qui frappent à ma porte, des requiems déconcertants, des concertos abasourdis, des sonates légères, des arpèges affolants, des échelles pour monter au ciel peindre les étoiles, des arcs-en-ciel en boucle sous les pointes des diamants, des trémolos dans l’espérance, des caresses véritables, des frissons sur la peau…

commentaires

L'histoire de Rature Rainbow : morte de peur

Publié le 31 Janvier 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : morte de peur

Episode 16 : morte de peur

J’implore les mots et en même temps je tremble.
Quel danger guette ?
La peur de la déception.

Mener la vie jusqu’au bout de la nuit semble impossible.
Est-ce que j’ai moins mal dans ma solitude ?

La réponse se marre. Elle connait mon addiction.


Janvier tire sa flemme me laissant seule, sans mine à mon crayon.
Trop de simple tue l’exigence, mon exigence.
Qu’est-ce que je ne trouve pas dans la botte de foin ?
Les mots qui n’existent pas, comme autant d’aiguilles qui piquent.
La voix se casse, le corps se traîne creusant un sillon qui ne lui ressemble pas.
Retour à la case départ encore plus meurtrie. Je reprends mes rêves sans nom, froissée d’avance.
commentaires

L'histoire de Rature Rainbow : ma maison de nacre

Publié le 26 Janvier 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

Munch - Le Cri

Munch - Le Cri

Episode 15 : ma maison de nacre

Je l’appelle maison, elle est ma coquille où je me boucle à double-tours dès que je ne comprends plus le monde qui m’entoure. Dialogues de sourds, des hordes de monologues bruyants percutent et rivent les mots dans ma gorge. Chacun y va de ce qu’il a à dire sans tenir compte de l’autre. La folie gagne la planète.

Je me suis fourvoyée. Les mots ne veulent rien dire. Illusion qui taraude le silence.

Il faut songer à les mettre dix pieds sous terre.

Il faut les rayer du vocabulaire.

Il faut qu’ils arrêtent de me faire rêver.

Il y a urgence, j’étouffe.

Je n’aime pas ce jeu de dupes.

commentaires

L'histoire de Rature Rainbow : un tableau en stand-by

Publié le 22 Janvier 2015 par Katie à l'ombre des mots songeurs dans L'histoire de Rature Rainbow

L'histoire de Rature Rainbow : un tableau en stand-by
Episode 14 : un tableau en stand-by

Si j’étais peintre, je me dessinerais moi et mon ombre comme un couple de danseurs virevoltant dans un monde de brumes.

Moi est une esquisse d’être humain, une tête sans expression, deux bras, devrais-je dire deux moignons, un corps et deux jambes disparaissant dans le flou. Une esquisse blanche, toute en rondeur, d’un blanc proche du délitement.

Mon ombre, elle, épouse parfaitement l’esquisse du moi. Elle est couleur fumée sombre épais, bouge et tourbillonne autour du moi figé qu’elle entraîne dans l’énergie de sa valse.

La danse est moitié joyeuse, moitié pathétique, partagée entre l’envie de rire et ce drame qu’est la vie.

L’espace tout autour suit le mouvement. Emportés par le vertige, des lambeaux griffés allant des tons gris clair aux tons gris foncé soulignent les contours des corps qui glissent.

L’espace est pur, délivré du moindre recoin. Rien ne vient heurter la sensibilité, tout se fond à merveille, jusqu’à l’air qui se respire par goulées à température ambiante.

L’osmose est parfaite, pourtant dans la mélodie qui se joue, quelques notes sanglotent dès lors que moi et mon ombre frisons l’abandon ultime dans un vibrato émouvant.  

  

 

commentaires
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 > >>