Le réveil sonne
je baille
ouvre un œil
le referme aussitôt
je peine
m’étire
main mise sur mes esprits
je ramasse mon corps
le roule
l’étire
tâte le nu sous ma chemise
l’étire
le roule encore
fait pendre mes pieds
glisse le droit
ou le gauche maladroit
à l’aveugle dans mes pantoufles
vaincue
mes pensées à l’endroit