Racines et nausées
Ô, vertige...
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Atrophiées, mes racines évanescentes n'ont de cesse de s'époumoner pour retrouver le fatras, le sol et l'humus de leur terre natale.
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Là, où de maigres souvenirs éparpillés rabâchent mon histoire à en pleurer, il ne me reste que le verbe à ressasser et la nuit pour lustrer la lumière.
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Maman, j'ai le mal de ceux auxquels je ne me suis pas frottée.
Chaque jour un peu plus, je me brûle au manque de leurs caresses, et dans un cri béant qui m'étouffe, j'embrasse de toute mon âme leurs poussières éparpillées par le vent...