Antonio Machado
(Séville (Andalousie) 26.07.1875
+ Collioure (France) 26.01.1939)
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Poète espagnol. Il est l'une des figures du mouvement littéraire espagnol de la Génération de 98
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Le poète de l'exil et de la tolérance, était cet homme grand et timide qui arpentait les couloirs des mots et des pensées élevées : « très silencieux et discret, doux et sévère comme un très vieil arbre d’Espagne » (Pablo Neruda).
Il va écrire plus de pensées que de poèmes.
Il fut un immense pédagogue, ouvert à l’émotion plus qu’à la science universitaire.
Cet homme contemplatif, pris dans des quêtes impossibles et sans issue, semblait souvent se cacher derrière l’ombre de ses mots.
Fils spirituel de Miguel de Unanumo, le recteur de Salamanque, il sera comme lui « un agitateur de consciences ». Comme Pessoa, la multiplicité des personnes en lui, l’amènera à écrire sous divers noms.
L’intranquillité de l’être était en lui enfouie.
Extraits :
Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer.
(...)
Jamais je n’ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire
des hommes
Laisser mes chansons
Mais j’aime les mondes subtils
Aériens et délicats
Comme des bulles de savon.
J’aime les voir s’envoler,
Se colorer de soleil et de pourpre,
Voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater...
(...)
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes derrière toi
Tu vois le sentier Que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur ! Il n’y a pas de chemins
Rien que des empreintes laissées sur la mer
Et si la vie est courte
et si la mer n’arrive pas à ta galère
attends sans partir et espère toujours
car l’art est long et, d’ailleurs
c’est sans importance. (Conseils)
Pour ceux qui veulent en apprendre davantage, voici un lien vers Esprits Nomades (site culturel et associatif), la source où j'ai emprunté ces quelques mots à Gil Pressnitzer.