Charivari
Il y a des silences monocordes
des silences vidés d’échos
des vides avec le manque à ras-bord
des trous béants jusqu'à l'overdose
où l’insouciance se hisse et se froisse
flamme d’une peine enfouie profond
Parfois il a le silence qui grouille
un océan en tintamarre
où l’on voit pleurer Neptune
et le menu fretin se tailler la part du lion
A l’heure où tout s’éteint dans ma tête
avant que ne vienne l’insomnie
les paupières crissent sur le sable
blessées jusqu’au néant
Sur ma face pauvre de baisers
demain est un sang nouveau
pendu à ma fenêtre
la douleur en filigrane
comme un sourire de connivence
forge le sel dans le tendre de mes rides
Frissonne le silence
une soif a la fièvre sur ma peau…